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Le rouge est mis

Publié le 21 mai 2010 par Ansolo

Samedi, le Stade de France se parera de rouge. Celui, teinté de noir, des supporters Toulousains. Celui, baigné de blanc, des fans du Biarritz Olympique.

Quel qu'en soit le vainqueur, cette troisième finale franco-française après celles de 2003 et 2005 débouchera sur une première. Soit le Biarritz Olympique l'emporte et débloque son compteur européen (il reste sur un échec en 2006), soit le Stade Toulousain devient le premier club à compter trois titres dans la compétition « avec Anglais » (le premier de ses trois trophées, obtenu en 1996, l'a été au terme d'une compétition à laquelle ne participaient pas les clubs de Sa très Gracieuse Majesté).

On regrettera (un peu) l'absence d'un représentant du rugby d'Outre-Manche dans cette finale, pour l'ambiance, toujours particulière, qui règne lors des confrontations Franco-Anglaises ou Franco-Irlandaises. Mais, on l'a déjà dit, on ne va pas se plaindre.

Les supporters qui se retrouveront dans les gradins du Stade de France auront un point en commun : le rouge, qui compose le maillot de leur équipe favorite. Il leur faudra néanmoins choisir entre le blanc du BO ou le noir du Stade. Et si cette dernière couleur a les faveurs des pronostics pour le résultat final, les Biarrots auront des arguments à faire valoir.

On sait que lors du match entre Perpignan et Toulouse, en demi-finale du Top14, la fraîcheur supposée des Usapistes l'a emporté sur une équipe Haut-et-Garonnaise qu'on disait « dans le rythme de la compétition », car enchaînant les prestations sur les deux tableaux européen et domestique. Samedi, le débat sera encore présent, puisque Biarritz a disposé de trois semaines sans match, alors que le Stade a disputé sa demi de championnat la semaine dernière. Mais ne nous y trompons pas. Ce sera la dernière rencontre disputée par les deux équipes, qui voudront l'une comme l'autre remporter la coupe. Pas de calcul et une fatigue sans aucun doute transcendée par l'enjeu.

C'est devant que tout commence. En particulier les victoires. Les deux équipes paraissent bien outillées l'une et l'autre dans ce domaine. Peut-être Biarritz aura-t-il un léger avantage en touche, qui n'est pas le point fort du moment côté Toulousains. En mêlée, la science des deux packs est énorme, comme peuvent en témoigner leurs malheureux adversaires du Leinster et du Munster lors du tour précédent. Tout se jouera sur des détails, comme toujours, et sur la façon dont ce secteur de jeu sera arbitré par l'Anglais Wayne Barnes.

C'est avec ses lignes arrières que le Stade Toulousain pourrait faire la différence. Privé de son élément majeur, Damien Traille, le BO pourrait bien souffrir la comparaison.

On devrait voir un beau combat, dans une arène chauffée à blanc (et noir), baignée d'une chaleur printanière propice au jeu. Il reviendra aux acteurs de la rencontre de nous offrir le choc des titans annoncé, à défaut du festival offensif attendu par une partie du public.

Et si les organisateurs auront sans doute déroulé le tapis rouge aux deux équipes, une seule aura le privilège de monter les marches pour se saisir du trophée...


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