Un léger passage à vide par Nicolas Ray

Nicolas Ray est un auteur qui sent le souffre : soit nous tombons amoureux de sa plume, soit nous détestons. Rare sont les personnes qui m’ont dit « j’aime un peu Ray » ou « Ce livre là n’est pas bon ». Et je dois le dire : j’aime les écrits de Nicolas Ray !

Dans ce roman (que certains appellent autofiction, nom qui pour moi ne veut pas dire grand-chose), Nicolas nous entraîne loin, très loin dans les méandres d’un esprit en rédemption. Pas religieuse la rédemption, ne déconnons pas, mais envers lui-même.

Avec son style inimitable et un cynisme assumé (comme toujours), il règle ses comptes avec la mollesse de l’esprit, les idées prémâchées, l’amour, la trahison, la drogue, l’alcool, le regard sur soi et celui que les autres portent sur nous.

Le livre, bien qu’assez court, est dense, tant le fond est loin et la plongée abyssale. Bien entendu, l’ami lecteur que nous sommes est convié à ne pas lâcher la longe tant qu’il n’a pas touché le fond avec l’auteur, et commencé à remonter vers la lumière.

L’humour (souvent noir), le cynisme (mais l’envie d’optimisme), la légèreté du style séduiront les lecteurs. Mais agaceront sûrement les critiques…

Décidément, Nicolas Ray saura toujours surprendre ! Et je ne peux que vous recommander ce livre…