Personne ne parle des Chamois Niortais alors qu'après un an en enfer en CFA le club est remonté en National. Avec la manière en plus, en survolant le championnat.
J'entends déjà d'ici certains se marrer comme des baleines et pourtant j'avoue, je suis les Chamois. Même que je les ai vu en L2 il y a quelques années dans l'ambiance bouillante du stade René Gaillard (nan je déconne il y a 10 supporters qui chantent et encore). Je me souviens d'un 4-3 contre Ajaccio ponctuée d'une bagarre générale. C'était la belle époque avec Marcos comme entraineur et une équipe ayant manqué de peu la montée. Derrière on avait nos trois bucherons, Braud, Piton et Safanjon, des mecs qui te dégageaient le ballon en populaire et qui te coupaient en deux l'attaquant adverse un peu aventureux. De quoi faire pleurer d'émotion un Rool ou un Jurietti. Mais on y avait cru cette annee là. Depuis il y a eu une lente dégringolade : manque de moyens, erreurs de casting et j'en passe.
Pourtant le centre de formation est bon avec certains joueurs partis se perdre dans des clubs peu recommandables: Violeau, Luyundula, Malicki, Jallet sont passés par les Chamois. On n'a jamais réussi à les garder assez longtemps. Et je ne parle pas d'Abedi Pele qui avait a lui tout seul fait monter le club en D1 pour une saison.
Malgré les avanies, on reste attaché à un club, on rie même des péripéties de son histoire. C'est ça finalement aimer le foot, loin de ces gens qui aiment les stars plus qu'un club pour lui-même.
Rire des bévues, vibrer devant un exploit, hurler devant le manque de gniac. Avant le pognon, avant les divas au torse épilé, c'est ça le foot. Du sang, du labeur et quelques larmes.
Ce sport offre des émotions formidables, surtout quand on qe retrouve dans un stade à moitié vide à regarder un match de division inférieure. Avant le grand cirque marketing du Mondial, il est toujours bon de s'en souvenir.
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