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Le lutin vous salue bien !

Publié le 24 mai 2010 par Ansolo

C'est un "petit bonhomme" qui vient d'annoncer sa retraite sportive. Un gabarit plus proche de celui d'André Gachassin que de Jonah Lomu, un lutin au pays des géants. Mais un joueur de grand talent, de ceux qui démontrent que dans ce sport il ne suffit pas toujours d'aligner les kilos pour remporter un match.

Jean-Baptiste Elissalde a annoncé, au soir de la victoire du Stade Toulousain en H Cup, qu'il mettait fin à sa carrière de joueur. A près de 33 ans, il raccroche les crampons. Et comme un clin d'oeil, il fait cette annonce au moment où son club formateur, le Stade rochelais, accède à l'élite du rugby hexagonal.

Pour beaucoup d'amateurs, Jean-Baptiste Elissalde restera comme un modèle d'intelligence et de polyvalence. Capable de tenir les deux postes de demi, doté d'un coup d'oeil et d'un coup de pied précis, buteur régulier, il savait également conduire les gros du pack avec talent. Ses 35 sélections en équipe de France lui permirent de vivre quelques grands moments, dont le plus fort fut sans doute la victoire face à la Nouvelle-Zélande en quart de finale de la coupe du monde 2007.

Parmi les images qui nous reviennent, celle de sa course folle pour expédier le ballon en touche et mettre fin à la rencontre restera comme l'expression du bonheur rugbystique le plus parfait.

Si on a pu reprocher à Jean-Baptiste Elissalde une relative lenteur de passe (il n'était pas de la race des "éjecteurs"), sa vision du jeu était unanimement reconnue. Sa retraite va laisser un vide au Stade Toulousain, qui devra lui trouver un remplaçant. Ce ne sera pas facile. Depuis 2002, le Rochelais était devenu incontournable, malgré la concurrence de Frédéric Michalak ou de Byron Kelleher.

On est triste de voir partir ce joueur pétris de classe, dont l'air malicieux et les propos souvent ironiques tranchaient dans un monde rugbystique de plus en plus triste et formaté.

Il serait cependant étonnant de ne pas retrouver "JBE" à un poste d'entraîneur, qui lui siérait tout à fait. Comme plusieurs de ses illustres devanciers porteurs du numéro 9.

Salut l'artiste, et merci.


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