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La France en Europe: L'émotion et puis...rien

Publié le 06 décembre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com
La France (et l'europe)  peu préparée (s)  à l'arrivée d'un gros tsunami sur ses côtes.... COMMENTAIRE RELATIO: Voici un bel exemple de ce qu'il ne faudrait pas faire en politique. Un gros fats divers déclenche un choc émotionnel, véhiculé et amplifié par les médias et ce "mimétisme de masse" qui fait tellementde ravages. On annonce de graandes décisions, après de bons discours, faits pour rassurer et plaire.Et puis...et puis...Rien.Ou peu de choses... Après le tsunami indonésien meurtrier du 26 décembre 2004, la France s'était engagée, en 2005, à créer un Centre d'alerte national concernant la zone méditerranéenne, les Caraïbes ainsi que les océans Indien et Pacifique. Deux ans après, espérons seulment que le pire n'arrivera pas bientôt:nous n'y sommes pas prêts! LES FAITS  "La dynamique s'est vite  essoufflée. Et depuis deux ans, les résultats sont inégaux. Rien n'avance faute de crédits, de volonté politique et de la nomination d'un coordinateur", estime le sénateur Roland Courteau (PS, Aude) enprésentant, , un rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques concernant le risque de tsunami sur les côtes françaises en métropole et outre-mer "Cette impréparation manifeste est dangereuse, car le tsunami indonésien a montré que le risque existe dans les différents bassins océaniques", précise M. Courteau. Si l'on considère les tsunamis qui ont été répertoriés dans le monde depuis le début du XXe siècle, 77 % ont été générés dans le Pacifique, contre 9 % en Méditerranée, 10 % dans l'océan Atlantique et 4 % dans l'océan Indien. Et ce qui est vrai au niveau français l'est ausi au plan européen....

RAPPEL: Une vague de 8 mètres a frappé le détroit de Messine en Sicile en 1908 à la suite d'un séisme de magnitude 7, causant la mort de 35 000 personnes. En France, le 16 octobre 1979, l'effondrement d'une partie de l'aéroport de Nice a provoqué des vagues de 3 mètres à Antibes.

CONSTAT: Le retard français est d'autant plus incompréhensible que le pays peut s'appuyer sur des organismes de recherche de valeur pour faire face à ce danger, et notamment sur le Commissariat à l'énergie atomique (CEA). Ce dernier exerce déjà une surveillance sismique nationale. De plus, il est impliqué depuis vingt ans dans le centre polynésien de prévention des tsunamis et s'est spécialisé dans leur modélisation.

PROPOSITIONS: Pour débloquer la situation, Roland Courteau a fait plusieurs propositions. Il souhaite ainsi confier au CEA la mission de Centre national et régional d'alerte aux tsunamis pour toutes les zones françaises. Il désire aussi créer un comité national pour mettre en place un système pérenne ainsi qu'un budget. Cela sous l'autorité du secrétariat d'Etat à la mer. Selon le sénateur, un investissement de 6 millions d'euros serait nécessaire pour installer les équipements nécessaires (tsunamimètres, marégraphes). Ensuite, 3 millions d'euros par an suffiraient à faire fonctionner les infrastructures. Mais surtout, il faut sensibiliser les populations à l'éventualité d'un tsunami.

ESPOIR: Lors d'une réunion internationale qui s'est tenue fin novembre à Lisbonne, le premier ministre, François Fillon, a indiqué la volonté de la France de créer un Centre national d'alerte aux tsunamis. Mais c'est pour quand? ....


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