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Pays-Bas: vers une dépénalisation des drogues douces?

Publié le 27 mai 2010 par Rhubarbare

Les Pays-Bas sont un pays où les drogues dures et douces sont illégales depuis 40 ans mais où leur consommation effective est plus élevée que jamais, où l’action de répression contre les drogues douces (cannabis, marijuana) coûte 183 millions d’euros par an, et où de 27 à 33 % des durées d’emprisonnement et trois-quart des crimes organisés sont directement liés à la vente et à l’utilisation de ces drogues. Sans compter les crimes associés (chantage, menaces, blanchiment d’argent, etc…). Les drogues dures ne sont pas dans cette statistique.

Le fait que la répression est inutile, inefficace, couteuse et dangereuse est connu depuis longtemps par ceux qui étudient le problème. Le test long de 30 ans avec les “coffee-shops” (permettant la consommation légale in situ de drogues douces)  a clairement démontré, selon cet article de Frit Bolkestein dans le NRC, que la répression est contre-productive et qu’une consommation encadrée lui est nettement préférable. Néanmoins la volonté politique de remettre le système en cause n”existait pas. Jusqu’à aujourd’hui.

En effet la combinaison de la recherche d’économies (les Pays-Bas doivent “trouver” 30 milliards d’euros) et la possibilité  d’un retour de la gauche aux affaires lors des prochaines élections fait qu'un comité gouvernemental à fait un premier pas en calculant les coûts de la répression et en estimant le gain fiscal d’une production / consommation légale de drogues douces (donc taxable) à 260 millions d’euros.

Il est évident qu’une fois la production et la consommation de drogue douce ldépénalisée, la plupart des activités criminelles qui y sont liées disparaitront faute de marché. La drogue disponible serait fabriquée selon des règles de qualité strictes et les informations pertinents sur leur utilisation facilement disponible.

Enfin, l’alcool tue aux Pays-Bas 15 fois plus que la drogue, et le tabac 333 fois plus.

Alors, dépénalisation ou pas? A mon avis il faut dépénaliser et encadrer, d’abord parce que le remède est pire que le mal, et ensuite parce que par principe les gens doivent être libres de fumer ce qu’ils veulent tant que cela reste dans leur sphère privée ou en des lieux aménagés pour ce type d’activité.

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