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Comment économiser immédiatement pour le budget de l’État près de 15 milliards d’euros annuels

Publié le 27 mai 2010 par Lecriducontribuable
Suite à la crise grecque, qui a mis l’accent sur le nécessaire retour aux équilibres budgétaires des Etats européens, les autorités françaises réfléchissent aujourd’hui aux moyens de réduire les déficits publics de notre pays ; voici une proposition concrète pour aller en ce sens, et ce d’une manière « soft ». Rappelons qu’à la fin 2009, la dette de l’Etat français (hors organismes sociaux et collectivités locales) est estimée à 1150 milliards d’euros, avec une charge d’intérêts de 43 milliards, et une échéance moyenne légèrement inférieure à 7 ans ; elle se compose en majorité ( à 63 %, pour un total de 720 milliards) d’ OAT (obligations assimilables du Trésor), dont la durée de vie moyenne est voisine de 10 ans. Petite idée à creuser : si l’on « swappe » la partie OAT de la dette à long terme contre un taux variable à 1 an, l’on touche gratuitement – dans les conditions actuelles de marché – du 3 %, et l’on paye du 1 % ; d’où un gain de 2 % , qui permet d’économiser près de 15 milliards d’euros par an pour le budget de l’Etat, en réduisant ainsi d’un tiers le « service » de la dette ; les contreparties naturelles, banques françaises et internationales, sont à coup sûr prêtes à se mettre au service d’une telle opération, garantie par l’Etat français. Par ailleurs le risque que, dans un avenir proche, les taux courts (monétaires) repassent au-dessus des taux longs (fixes ou obligataires) apparaît relativement faible, dans la mesure où les Banques centrales vont devoir, pendant des mois ou des années encore, pratiquer une politique de « taux zéro », pour soutenir le système bancaire et pour relancer la croissance en Occident ; ainsi une telle opération a-t-elle de bonnes chances de rester durablement gagnante ; par ailleurs, une position de swap se gère, et peut très bien être recadrée ou retournée en cas de besoin. Peut-être cela vaudrait-il le coup de demander à l’ Agence  « France Trésor », en charge de la gestion de notre dette publique, de se pencher sur cette question, sachant que grâce à la « profondeur » du marché international des swaps en euro, une telle opération – à condition d’être discrètement et progressivement réalisée – pourrait être sans difficulté absorbée par le marché. (Ci-joint à titre d’information un article sur le même thème paru en 1997 dans « La Tribune », mais sans aucune mise en application à l’époque). Joseph Leddet

Suite à la crise grecque, qui a mis l’accent sur le nécessaire retour aux équilibres budgétaires des Etats européens, les autorités françaises réfléchissent aujourd’hui aux moyens de réduire les déficits publics de notre pays ; voici une proposition concrète pour aller en ce sens, et ce d’une manière « soft ».

Rappelons qu’à la fin 2009, la dette de l’État français (hors organismes sociaux et collectivités locales) est estimée à 1150 milliards d’euros, avec une charge d’intérêts de 43 milliards, et une échéance moyenne légèrement inférieure à 7 ans ; elle se compose en majorité ( à 63 %, pour un total de 720 milliards) d’ OAT (obligations assimilables du Trésor), dont la durée de vie moyenne est voisine de 10 ans.

Petite idée à creuser : si l’on « swappe » la partie OAT de la dette à long terme contre un taux variable à 1 an, l’on touche gratuitement – dans les conditions actuelles de marché – du 3 %, et l’on paye du 1 % ; d’où un gain de 2 % , qui permet d’économiser près de 15 milliards d’euros par an pour le budget de l’Etat, en réduisant ainsi d’un tiers le « service » de la dette ; les contreparties naturelles, banques françaises et internationales, sont à coup sûr prêtes à se mettre au service d’une telle opération, garantie par l’Etat français.

Par ailleurs le risque que, dans un avenir proche, les taux courts (monétaires) repassent au-dessus des taux longs (fixes ou obligataires) apparaît relativement faible, dans la mesure où les banques centrales vont devoir, pendant des mois ou des années encore, pratiquer une politique de « taux zéro », pour soutenir le système bancaire et pour relancer la croissance en Occident ; ainsi une telle opération a-t-elle de bonnes chances de rester durablement gagnante ; par ailleurs, une position de swap se gère, et peut très bien être recadrée ou retournée en cas de besoin.

Peut-être cela vaudrait-il le coup de demander à l’ Agence  « France Trésor », en charge de la gestion de notre dette publique, de se pencher sur cette question, sachant que grâce à la « profondeur » du marché international des swaps en euro, une telle opération – à condition d’être discrètement et progressivement réalisée – pourrait être sans difficulté absorbée par le marché.

Joseph Leddet


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