Ségolène Royal et la primauté du politique

Ségolène Royal est manifestement à la recherche de nouvelles armes pour apporter des réponses politiques à la crise et sortir de la tenaille imposée par Martine Aubry et Dominique Strauss Kahn. La bataille au PS pour 2012 met pour l'instant en présence trois profils : - la légitime : Martine Aubry, - le savant : Dominique Strauss Kahn, - le mystère : Ségolène Royal. Sur ce registre, la partie devient très difficile pour Ségolène Royal. Trois évolutions doivent intervenir pour rouvrir le jeu. 1) Montrer que la seule légitimité naît de la capacité à gagner 2012. La fonction de 1er secrétaire du PS n'est pas la clef de la candidature. La clef est ailleurs. 2) Faire admettre que la réponse à la crise réside d'abord dans une nouvelle offre politique globale (la primauté du politique) et non pas dans la mise en oeuvre de mesures de techniques financières. C'est d'ailleurs tout l'enjeu pour DSK : - capitaliser la fonction au FMI sans être scotché par elle, - apparaître comme un pompier et non pas comme un gendarme. 3) Etablir que Ségolène Royal n'est pas un mystère mais une rebelle qui veut vivre son chemin en dehors des sentiers battus. Cette singularité est à l'origine de ses difficultés. Mais, elle seule veut changer le système et en a la volonté. De sa capacité à changer les postures dépendra son retour en force pour la présidentielle 2012.