Dans l’histoire des sondages quelques cas semblables peuvent être observé, souvenez vous du 21 avril 2002. Alors que les sondages promettaient un 2e tour traditionnel entre le Jospin (PS) et Chirac, la vérité des urnes fut tout autre, Le Pen arrachait finalement la 2e place au candidat socialiste.
Il est donc intéressant de voir comment et pourquoi les sondages d’opinion n’arrivent pas à rendre fidèlement les scores des partis d’extrême-droite notamment.
Le cas le plus emblématique de l’histoire politique française est certainement celui de l’élection présidentielle de 2002. Les sondages réalisés par les instituts étaient tous d’accord, Chirac arrivait en tête et la deuxième place était occupée par Lionel Jospin.
Lors de ces élections la différence entre le sondage et le vote réel est la plus importante chez le FN avec + 2,36 pts. On s’aperçoit ici que cette différence n’est pas aussi importante que l’étonnement qui a suivit l’élection. Finalement on aurait pu prévoir un tel scénario, du moins il aurait pu être plausible. Pourquoi donc ?
Chez nos amis Suisse, le dernier sondage d’opinion 2 semaines avant le scrutin donnait le « Oui » vainqueurs avec 53 % et le « non » perdant avec seulement 34 %. Ici l’écart entre le vote réel et le sondage s’élève à plus de 23 pts. Cet écart est considérable quand on le compare avec celui de l’élection de 2002 en France.
Mais il ne faut pas oublier que ces sondages sont corrigés par rapport aux données brutes. Les instituts Suisses sont-ils moins bien rôdés aux techniques de redressements des données brutes ? C’est peu probable.
Le cas de Jean Marie Le Pen est flagrant, le taux personnes interrogées qui se disent en faveur du candidat du FN se situe entre 4 % et 7 %. Mais on sait que le résultat réel est tout autre, les gens n’osent pas avouer leurs appartenances aux idées d’extrême droite. Le résultat réel (estimé par les sondages atteint presque 16 % pour les élections de 2007). Alors que Le Pen gagne des voix par rapport aux données brutes, des gens comme François Bayrou ou Ségolène Royale perdent des voix lors de cette digestion des résultats brutes.
On peut prendre un autre exemple typique des retournements de situation : souvenons nous du référendum de 2005 en France, concernant l'institution d'une constitution Européenne : les sondages ont assez longtemps été favorables au oui, puis ont fluctués, pour aboutir à un net « non » de la population française. Cependant ce retournement fut moins net, mais non moins surprenant pour les défendeurs du « oui ».
Il apparaît donc que ce sont les partis de droite et à plus forte raison les partis d’extrême droite qui sont révisés à la hausse. On remarque aussi que jamais les sondeurs ont prévu un score du FN plus haut que la réalité, le FN serait de plus en plus tabou ? On peut même aller plus loin en se demandant si les questions liées à l’islamisme sont plus sensibles et influent plus sur le résultat réel. Les gens oseraient encore moins avouer qu’ils sont contre la religion islamique ?
Dans tous les cas ces élections en Suisse feront date chez les sondeurs du monde entier.
Lors des élections de 2007 beaucoup de débats ont tenté de faire la lumière sur la révision de ces données brutes.
Le Nouvel Observateur :
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2215/articles/a340174-Les_sondages_en_question.html
Le Figaro :
France 3 (INA) :
http://www.ina.fr/fresques/jalons/Html/PrincipaleAccueil.php?Id=InaEdu04700
On peut donc constater un certain décalage entre les sondages et la réalité électorale, dans diverses situations. Ainsi des dispositions législatives ont été prises afin d'interdire la publication de tout sondage la veille et le jour même de chaque scrutin électoral, afin de n'en point fausser le résultat.
Sources :
- Wikipédia
-3C Etudes
-24 Heures
Merci à l'auteur.