Magazine France

Berlussolikozy

Publié le 28 mai 2010 par Malesherbes

Ce jeudi 27 mai se tenait à Paris une réunion de l‘Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Intervenant devant la presse, Silvio Berlusconi a conclu ainsi : « J'ose vous citer une phrase de celui qui était considéré comme un dictateur, un grand, un puissant dictateur, Benito Mussolini. Dans son journal, j'ai lu récemment cette phrase : "Ils disent que j'ai le pouvoir. Ce n'est pas vrai. Peut-être est-ce le cas des responsables de mon parti. Mais ce n'est pas vrai pour moi. Tout ce que je peux faire, c'est dire à mon cheval d'avancer vers la droite ou vers la gauche. Et de cela, je dois me contenter" ».


On a les références qu’on peut ! Certains commentateurs ont déclaré que, décidément, ce Président du Conseil était incapable de se contrôler. Ce qui faisait immédiatement songer à un autre dirigeant remarquable pour son impulsivité. Pour ma part, je vois là non pas un dérapage mais plutôt un clin d’œil aux nostalgiques de ce bon vieux temps où régnait l’ordre. Mais, ce qui est rassurant, c’est qu’un tel propos n’échappera jamais à notre Président, lui qui veille à tout, décide tout et tranche de tout.


Mais considérons un peu les premières décisions prises en 1923 par Alberto de Stefani après que Victor Emmanuel III eut lâchement donné le pouvoir à Mussolini : un grand nombre d'exonérations fiscales est accordé. La loi du 20 août 1923 abolit l'impôt sur l'héritage à l'intérieur du cercle familial. L'impôt sur le capital, que Stefani qualifie de stupidissimo, est vidé de sa substance, au moyen de rachats partiels et d'arrangements à l'amiable avec le fisc. Une loi de février 1925 supprime l'impôt complémentaire sur les valeurs mobilières. L'impôt sur les administrateurs et directeurs de sociétés anonymes est réduit de moitié.


Notre merveilleuse loi TEPA de fin 2007 a de nombreux points communs avec cette législation fasciste et surtout la même orientation générale : venir en aide aux riches et réduire les ressources de l’Etat. Inutile ensuite de déplorer la montée des déficits.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Malesherbes 59 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte