Dominique de Villepin et l'appétit de neuf

J - 21 : à trois semaines du lancement de son Mouvement, Dominique de Villepin est confronté à des exigences nouvelles liées pour partie aux conséquences de la crise. Trois tendances lourdes impactent actuellement les démocraties modernes face à la crise : - l'opinion attend du neuf : les actuelles primaires américaines pour les élections de novembre 2010 traduisent une aspiration au changement des cadres politiques qui est considérable. - L'opinion se radicalise : elle veut des réponses claires, tranchées. La mode n'est plus à la modération. Le pastel quitte la scène politique qui attend des couleurs vives. - L'opinion attend l'exemple de la part des décideurs publics : tous sur le pont pour faire des efforts mais aussi, voire d'abord les décideurs publics. Le défi du 19 juin pour Dominique de Villepin c'est de répondre à ces trois exigences plus fortes que jamais. Aux Etats-Unis, "l'affaire Joe Sestak" qui secoue le parti Démocrate montre que la radicalisation et le besoin de neuf ne secouent pas que le Parti Républicain sous l'effet du mouvement Tea Party (voir vidéo ci-dessous). Le sondage de l'Ifop sur la Grèce et les conséquences de la crise confirme la décrédibilisation des structures publiques qui résulte de la crise actuelle. Pour rompre cette image, les leaders doivent incarner le neuf. C'est la chance de Dominique de Villepin puisque le 19 juin est d'abord un acte de naissance pour la création d'un nouveau mouvement, c'est le symbole extrême du neuf.