Mourinho va devoir évoluer

José Mourinho ne pouvait pas dire non. On ne refuse pas le Real de Madrid. Le roi des entraîneurs quitte officiellement l’Inter pour rejoindre le plus grand club du monde qui ne gagne plus rien. Mourinho le défensif au Real, terre de gestion du ballon et du rythme, il y a comme un problème. Le portugais va t-il prouver qu’il sait aussi gagner en jouant au football ?

Avec une seconde ligue des champions dans la poche, Mourinho se pose comme l’un des plus grands entraîneurs. José veut marquer son époque et se construire un palmares unique. Son défi sera de remporter la prochaine LDC avec le Real et de devenir le 1er à gagner la plus belle des compétition (qu’il juge plus difficile que la coupe du monde parce que selon lui les clubs sont plus forts) avec 3 clubs différents.

Mourinho a réussi à changer le destin de cet Inter looser en Europe grâce à sa mainmise incroyable sur ses hommes. Cambiasso, Sneijder, Milito et Eto’o sont les joueurs les plus techniques de l’équipe mais se battent comme des vulgaires récupérateurs de disctrict. Arriver à le faire dans le vestiaire madrilène sera t-il possible ? Oui et non.

Comment demander à Cristiano Ronaldo de revenir défendre dans ses 25 mètres ? Cela semble impossible aujourd’hui. Higuain lui est plus jeune, il a derrière lui la concurrence de Benzema et fera ce qu’on lui dit mais CR9 est sacrément têtu. Comment demander à Marcelo de ne plus monter comme un idiot, pareil pour Sergio Ramos ? Les problèmes sont nombreux au Real à commencer par la gestion de ce vestiaire sacré. Si Guti et Raul ne seont plus là, Mourinho aura déjà plus de chances de voir son discours suivi.

2011, des revanchards partout

Mourinho arrive comme le sauveur du Real mais en championnat il ne pourra pas faire mieux. Le Real a fait une saison éblouissante avec 96 points en Liga. Une performance incroyable qu’il sera difficile de reproduire. Pourtant il va bien falloir. Barcelone, lui,  sera capable de refaire une saison à 99 points. Avec David Villa et peut-être Cesc Fabregas, les catalans se posent dès cette fin mai comme des adversaires imabattables la saison prochaine.

En ligue des champions, les catalans mais aussi Chelsea et Manchester United voudront une revanche. L’Inter sera sans doute un ton en dessous sans Mourinho mais jamais évident à battre. Le chemin vers le trophée est donc très long et plein d’obstacles pour ce Real obnubilé par son rayonnement international.

José, la gloire n’est pas loin mais le chantier Real est immense : conserver cette grinta collective mais faire de ces individualités une équipe cohérente, plus solide et dense dans les grands rendez-vous. Et pour une fois, il va falloir jouer parce que sinon à Madrid on siffle et très vite. Capello et Schuster, entraîneurs pourtant champions, peuvent en témoigner.

Aimé Jacquet