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Enfin !!

Publié le 30 mai 2010 par Ansolo

Même les meilleures malédictions ont une fin. Celle qui faisait de Clermont un éternel vaincu s'est donc terminée le samedi 29 mai 2010, froidement abattue par vingt-deux jaunards bien décidés à rapporter le Brennus place de Jaude.

Cette onzième finale disputée par l'ASM ne fut pas la plus étincellante et restera dans l'histoire pour son résultat plus que par la manière dont celui-ci fut acquis. Même si l'USAP fit preuve d'une présence physique et défensive digne de son rang, on ne sentit pas réellement Perpignan en mesure d'inverser le cours inéluctable de la victoire clermontoise.

En première mi-temps, on eut l'impression que l'USAP se contentait de gérer les assauts de l'ASM et d'attendre la faute jaunarde pour enquiller les pénalités. Malheureusement pour les sanc-et-or, leur buteur, Jérôme Porical, n'eut pas sa réussite habituelle, laissant une douzaine de points en route. En seconde période, cette impression fut encore plus nette. Comme si les Catalans avaient petit à petit acceptés leur sort. Pas vraiment de révolte, pas franchement d'imagination non plus.

Plusieurs facteurs peuvent sans doute expliquer cette relative impuissance. En plus du manque de réussite de son buteur, l'USAP a pâti de la piètre performance de son ouvreur, Gavin Hume. Malgré sa puissance, le pack Catalan ne domina pas son vis-à-vis comme ce fut le cas l'an passé.

Il faut dire qu'en face, l'ASM avait bien préparé son affaire. Comme on le pressentait, Morgan Parra fut l'un des principaux artisans du succès des jaune-et-bleu. Pas seulement par sa passe de filou à Napolioni Nalaga, envoyant celui-ci derrière la ligne pour le seul essai de la rencontre, ni par son taux de réussite tout à fait satisfaisant dans l'exercice des tirs de pénalité. Morgan Parra a véritablement dominé l'événement. En face, son alter ego, Nicolas Durand, eu à souffrir de la comparaison.

Autre élément déterminant, Brock James. Transfiguré depuis la demie, comme débarrassée de la "mauvaise" pression qui le faisait régulièrement déjouer, il joua juste, malgré un peu de déchet au pied. Il convient à cet égard de souligner que le vent assez vif qui souffla samedi soir ne facilita pas la tâche de l'ouvreur Clermontois (et des buteurs, soit dit en passant).

Au fil de la deuxième mi-temps, le sentiment de l'inéluctabilité de la victoire asémiste donna au Stade de France une ambiance assez particulière. Les encouragements des supporters Catalans s'éteignirent en même temps que les cris de joie des fans clermontois se faisaient de plus en plus vifs.

Dans les tribunes, on vit des larmes de joies, des supporters savourant en silence la fin d'une longue attente, d'autres exultant et criant leur bonheur à la face du monde. Ce fut émouvant de voir ces attitudes exprimant une même satisfaction.

Les plus facétieux auront remarqué, comme un signe du destin, que le onzième album des aventures d'Astérix s'intitule "Le bouclier Arverne". Au terme de la onzième finale disputée, le club d'Augustonemetum, près de Gergovie a donc rapporté à Vercingétorix un autre Bouclier.

Le chef gaulois, monté sur son cheval, place de Jaude, a dû apprécier...


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