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Mon roman pour une fraise Tagada rose !

Publié le 31 mai 2010 par Desfraises

Mon roman pour une fraise Tagada rose !Fatigué mais content ; une bière à la Fourmi, rue des Martyrs, Paris
Une fesse mal assise sur une chaise cannée, Place d’Italie, Paris. J’aurais pu choisir un endroit plus sympathique pour mes retrouvailles avec la capitale, mais c’est tout ce que j’ai trouvé, en chemin, de ma chambre chez les frères vers le dîner chez un ami. A vrai dire, le quartier le plus pourri de Paris aurait fait l’affaire. J’y aurais respiré le même air vicié avec le même sourire bienheureux accroché aux lèvres. Un bain de foule où que ce soit. Où que ce fût. Des coups de klaxons de bus parisiens. A la terrasse de ce bar (pas la Fourmi citée ci-haut mais un autre, anonyme, sans âme), de la musique qui n’en est pas, une bière banale.
J'ai rattrapé deux heures de sommeil dans la chambre en soupente. Chez les frères maristes. Mais qu’est-il arrivé à mon anticléricalisme primaire ? Palsembleu ! Je dors 2 nuits chez des religieux. Un petit Jésus crucifié au-dessus de ma tête de lit. Depuis le temps, crucifié des millions de fois, le pauvre bougre. On m’accueille froidement : « Qui êtes-vous ? Qui vous a donné le code d’entrée ? » Je lui explique qu’une amie a réservé pour moi. Le frère s’en sort avec une boutade qualifiant mon amie de "cadeau empoisonné." Sympa pour elle.
Une heure plus tôt, dans le TGV me conduisant à Paris, petite conversation avec Delphine, une passagère qui se trouvait être une camarade de classe primaire (CE1) il y a… 30 ans. Discussion entre deux drogués de Paris : « les gens me trouvent marteau parce que je veux abandonner ma campagne, une qualité de vie extraordinaire, calme, volupté (et ennui) pour le tohu-bohu de la capitale. Mais j’aime Paris. » Elle me rassure : « je comprends, moi aussi. » Son fils, Raphaël, me nargue avec sa fraise Tagada rose : « eh ben maintenant, y a des fraises Tagada roses ! Les fraises Tagada rouges piquent pas, les fraises Tagada roses, eh ben, elles piquent ! »
Non, Delphine ne m’a pas reconnu comme ça après trente ans. Se promenant dans le 15ème arrondissement, elle était tombée sur une affiche. Un petit théâtre où je me produisais. Delphine expliquait à sa fille, Pauline, « C’est Laurent, j’étais en classe avec lui ! » Raphaël, le benjamin, ne mangeait pas encore des fraises Tagada. Dans l’IDTGV nous menant à Paris, elle me pose une question : « je lis ton blog de temps en temps, je me suis souvent demandé : tu songes à écrire ? je veux dire… autre chose qu’un blog ? » Oui. Un roman, un recueil de nouvelles. Deux ou trois pièces de théâtre. Pas le temps. Pas prêt. Etc. Autant de vraies fausses bonnes raisons pour ne pas écrire. Un de ces 4, oui. Le jour où je ne pourrai plus trouver le sommeil parce que ces "choses" ne sont pas écrites.

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