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Des trucs qu'on peut faire avec sa peau des couilles

Publié le 31 mai 2010 par Francisbf

J'étais en train de me dire, il y a un moment, que mon blog n'était vraiment pas assez putassier pour attirer du monde. Et qui dit pas attirer du monde, dit ne pas attirer de gonzesses, et qui dit pas attirer de gonzesses, dit aucun intérêt d'avoir un blog, quoiqu'en dise mon papa qui me dit que les seuls trucs intéressants c'est quand j'y raconte ma vie, il a rien compris aux blogs lui.

Du coup, comme j'avais un article un peu putassier en stock (parce qu'on y parle de couilles. C'est putassier, les couilles) je me suis dit, bon ben je vais le passer. D'ailleurs, en fait, je l'ai fait pour ce blog, même si je l'ai passé ailleurs d'abord. Allons-y donc, et parlons de peau de couilles.

Le corps humain est quelque chose de fondamentalement dégueulasse, comme quiconque ayant jamais exploré du bout d'un bâton le corps d'un clochard en début de putréfaction pourra vous le dire.
Au naturel, le corps humain pue, suinte, excrète des gaz par tous ses orifices, est constamment plein de merde en formation, se décompose en bribes sur les épaules du costard, et en plus son nombril accumule la poussière. Immonde.
Et en plus d'être répugnant, le corps humain est plein d'organes nuisibles à son propriétaire. Des poils sous les bras pour concentrer les remugles, des petits orteils pour se cogner dans les pieds des meubles, des appendices pour choper des appendicites, et, pour nous les hommes, our own private nemesis, la peau des couilles.
Ha ça, elle nous en fait voir de belles, la peau des couilles. Pire erreur de l'évolution, je vois pas. On aurait pu être comme les gonzesses, et se trimballer notre matériel bien à l'abri de toute agression, planqué pépère sous une couche de gras, mais non. On se coltine des machins fragiles comme une fontanelle de bébé, avec pour seule protection un ridicule petit sac en peau de couilles. Et ça ballotte à la portée de la première griffe de prédateur venu, telle que la terrifiante, abominable et redoutée braguette (si on a oublié de mettre un calcif le matin, tout le monde peut avoir un instant d'égarement), la plus farouche ennemie de la peau de couilles, celle dont jamais on n'oubliera la morsure, dusse-t-on vivre cent ans.
Si on avait besoin d'une preuve que Dame Nature était une gonzesse, la voilà. Faut vraiment en avoir contre les mâles pour nous infliger ce fléau.
Mais bon. On doit faire avec. Pas trop le choix. Puisqu'on a tous, nous les mâââles, notre part de peau de couilles, autant apprendre à l'utiliser au mieux.
Voyons déjà ce qu'il est déconseillé de faire avec la peau des couilles. En tout premier lieu, il est déconseillé d'en faire un porte-monnaie à offrir à sa chérie (ou son chéri). La peau des couilles a pour première et seule caractéristique d'être élastique, comme n'importe qui l'ayant observée, sur soi ou sur quelqu'un d'autre pourra le confirmer. Un changement de température, et hop, la besace qui pouvait contenir une tête de bébé ne pourra plus en contenir qu'un oeil. Et votre copine trouvera moyen de vous en vouloir (« et gnagnagni et gnagnagna, à cause de toi et de ta [biip] de peau de couilles, ma tête de bébé est tombée par terre dans la rue et a roulé dans le caniveau, tu sais le mal que j'ai eu à en trouver une en si bon état et à ce prix ? », enfin, vous connaissez les filles)
Pour les mêmes raisons, n'en faites pas une blague à tabac à offrir à votre père. Sauf si vous ne l'aimez pas, ou voulez le guérir de sa manie de priser le tabac pendant les réunion de famille, au moment du dessert.
Voilà l'essentiel des trucs à éviter de faire avec nos peaux de couilles, bien qu'on en ait tous eu l'envie un jour. Il y en a peut-être d'autres, je n'ai pas testé.
Heureusement, pour compenser, il y a des circonstances dans lesquelles la peau des couilles pourra vous être utile, voire vous sauver la vie. Mettons que vous faites une croisière, et que votre bateau a fait naufrage, ou s'est vu attaquer par Barbe-Rouge et son équipage, et que vous vous retrouvez dans un canot. Un misérable canot en bois, avec une ration d'eau et de vivres suffisante pour tenir le temps d'arriver quelque part. Sauf que voilà : il n'y a qu'un aviron, vous ne savez pas godiller, et de toute façon un môme a fauché la dame de nage pour faire un lance-pierre (consolez-vous : il est parti nourrir les crabes, ce petit sagouin). Qu'est-ce que vous faites ? Vous vous lamentez sur votre sort, pleurez en grignotant un des biscuits que vous devriez rationner et attendez la mort ?
Ca, c'est ce que vous ferez si vous êtes une fille. Si vous êtes un mec, vous êtes sauvé, parce que vous avez votre peau de couilles (à condition de ne pas l'avoir offert comme porte-monnaie à votre fiancée ou comme blague à tabac à votre popa). Allongez-vous sur le flanc, levez une jambe (selon le flanc sur lequel vous êtes allongé, lui-même fonction du sens du vent), bougez un peu les fesses, jusqu'à sentir se tendre vos bourses sous la pression du vent. Et hop, voilà que la brise gonfle votre peau de couilles comme un parachute rose et poilu ! Accrochez-vous bien au bastingage, et vous voilà en route grâce à votre voilure improvisée. S'il n'y a pas de vent et que vous n'êtes pas seul dans votre canot, vous pouvez demandez à votre équipage de souffler. Ca marche moins bien, mais ça marche.
Et voilà. Sauvé par votre peau de couilles.
Il y a bien d'autres choses en quoi elle peut vous être utile, nous les détaillerons plus tard, si vous êtes sages, et si je trouve le temps. En attendant, vous pouvez aller vous entraîner à vous sauver la vie dans la fontaine du Jardin du Luxembourg.


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