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Quand la téléphonie se met au vert : le Guide High-tech responsable de Greenpeace est paru

Publié le 01 juin 2010 par Sequovia

Quand la téléphonie se met au vert  : le Guide High-tech responsable de Greenpeace est paru

Greenpeace a publié le 27 mai la quinzième édition de son guide pour une High-tech responsable. Il qui classe les grands fabricants de l’informatique, des télécoms et de l’électronique, du plus « vert » au moins « éco-responsable ». Nintendo conserve la dernière place du classement, tandis que Nokia reste « le » constructeur  le plus respectueux de l’environnement.

  • Le guide

Le guide « Pour une High Tech responsable » est un classement sur la responsabilité environnementale de l’High tech. Il attribue une note sur 10 aux dix-huit plus gros fabricants mondiaux de téléphones mobiles, d’ordinateurs, de téléviseurs et de consoles de jeu, en fonction de trois critères : consommation énergétique de leurs appareils, politique en matière de substances chimiques et gestion des déchets/recyclage. Ce dernier  est l’un des grands piliers de cette notation.

  • En tête du classement : Nokia

Quand la téléphonie se met au vert  : le Guide High-tech responsable de Greenpeace est paru

Pour cette 15ème édition, Nokia conserve sa place de leader avec une note qui augmente légèrement de 7,3 à 7,5. La marque finlandaise de téléphones portables est récompensée pour avoir effectivement retiré de ses nouveaux produits des substances chimiques nocives pour l’environnement et dangereuses pour la santé comme les composants bromés, les retardateurs de flammes chlorés et les trioxydes d’antimoine. L’entreprise s’est également engagée à réduire ses émissions des gaz à effet de serre de 30% d’ici 2020. Nokia perd cependant un point sur sa position à propos de la directive RoHS (Restriction des substances dangereuses dans l’électronique).

Arrivé en deuxième position, le fabricant nippo-suédois de téléphones mobiles Sony Ericsson gagne des galons pour les mêmes raisons que Nokia. Il arrive à une note globale de 6,9 points. Il est suivi du géant de l’électronique néerlandais Philips, de l’équipementier télécoms américain, Motorola et Apple.

  • Nintendo reste  lanterne rouge

Le japonais Nintendo est le plus mauvais élève. Il occupe encore cette année la dernière place avec 1,8/10. Nintendo n’a obtenu aucun point sur les critères pour l’utilisation de matériaux réutilisables et le recyclage des déchets ». Mais il a réussi à gagner quelques points cette année sur  le programme Energy Star.

Il est rejoint de près par Lenovo (1.9/10) 3. Greenpeace reproche à Lenovo de ne pas avoir tenu sa promesse de retirer le BFR et PVC de ses produits. Par ailleurs, le constructeur propose un matériel énergétiquement peu efficient.
LG passe de la 6ème à la 12ème place du classement avec 3.7/10. Fortement pénalisée, l’entreprise n’a pas respecté ses engagements et elle mentirait aux consommateurs sur la performance énergétique de ses matériels. Le greenwashing est donc de plus en plus durement sanctionné par Greenpeace.

À noter depuis la dernière édition du guide, deux chutes importantes. Toshiba chute de la 3ème à la 14eme position, et Samsung, de la 7eme à la 13eme place. La cause de ce déclin est le non respect de leur engagement visant à éliminer progressivement le PVC et autres composants bromés de leur chaîne d’approvisionnement.

  • L’avis Sequovia

Seulement quatre fabricants atteignent la « moyenne » au baromètre vert de Greenpeace. Nokia tire son épingle du jeu quand Lenovo et Nintendo approchent le zéro pointé en matière de respect de l’environnement. Les fabricants de téléphones ont vraisemblablement moins de mal à se mettre au pas que ceux des ordinateurs.

Des manifestations ont eu lieu le lendemain de la publication de ce guide. Greenpeace a mené une opération au siège social de la firme DELL. Le but de l’opération a été de pointer du doigt les promesses non tenues du constructeur dans l’élimination de certaines substances dangereuses de ses appareils. Greenpeace rappelle que le chlore de polyvinyle (PVC) et les retardateurs de flammes bromés sont à l’origine d’importantes pollutions environnementales, notamment en Chine et dans certains pays africains en charge d’accueillir les déchets électroniques. Les travailleurs sont directement exposés aux dioxines libérées lors de la combustion des e-déchets.

Il est donc indispensable de mettre en place une politique de gestion de ces déchets. Aujourd’hui, la priorité est d’améliorer l’analyse du cycle de vie du produit. Cette responsabilité incombe à la marque : c’est le principe de Responsabilité Elargie du Producteur.


Pour en savoir plus sur la DEEE…


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