La boudeuse, on peut dire
aujourd’hui que ce trois-mâts goélette d'exploration porte bien son nom.
Parti de Fécamp en octobre dernier, pour une mission de deux ans sur les rivages maritimes et fluviaux d'Amérique Latine et de Polynésie, dans le cadre du Grenelle de la mer, la Boudeuse se voit
contrainte d’interrompre sa mission pour cause d'endettement massif !
Mais comme cette mission en est arrivée là. Tout simplement de la faute du sinistre de l’écologie, le bon Jean Louis Borloo. Bon il a des circonstances atténuantes, l’eau c’est pas trop son truc
!
Cette mission avait été monté de toute pièce avec le le soutien actif du sinistre de l'environnement. Jean Louis avait signé une "lettre de mission" au capitaine du trois mâts (comme Louis XVI à
La Pérouse) lui demandant au nom du gouvernement de se consacrer jusqu'en 2012 "aux études scientifiques et humaines concernant la biosphère, le réchauffement climatique, la protection de
l'environnement et le développement durable".
Mais voilà, comme pour le Grenelle 1 puis le Grenelle 2, ce ne fut que de la poudre aux yeux !
La mission se retrouve avec un déficit de 400 000 euros comme l’explique Patrice Franceschi, capitaine du bateau.
"Nous avons 400.000 euros de dettes et l'argent promis par le ministère, 500.000 euros en janvier dernier, n'est pas arrivé. Nous devons définitivement affaler les voiles", Pire encore, pour
renflouer le trou en fond de cale de la Boudeuse, ce voilier de 42 m construit en 1916, le dernier trois-mâts français encore capable d’écumer les mers, sera tout simplement mis en vente au prix
de 2 millions d’euros !
Bien entendu, l’équipage comme à tirer à boulets rouge sur Jean Louis : "il n'a pas tenu ses engagements... Il s'est servi à bon compte de la Boudeuse pour faire la pub de son Grenelle de la
mer... ". Une véritable politique Sarkozienne en sorte !
Mais ce n’est pas tout, dans son grand esprit d’écolo super star, Jean Louis ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Non contant d’avoir coulé la Boudeuse à des fins publicitaire, il a également
piqué le nom d’un club qui existe depuis…1937 !
Le 10 mai dernier, Borloo avait annoncé, la création d'un "Club des explorateurs", se traduisant par le parrainage d'expéditions maritimes à vocations à la fois scientifique et pédagogique. Il
avait déclaré "On a des navigateurs invraisemblables, des explorateurs inouïs (...). On crée un club des explorateurs pour leur donner un coup de main public".
La Boudeuse devait d’ailleurs faire partie de ce "club", mais son capitaine en avait appris la création par .... l'AFP ! La communication ne semble donc aller que dans un sens !
Le nom "club des explorateurs", n'a d'ailleurs pas été du goût de l'actuel président de la Société des Explorateurs Français (SEF), Olivier Archambeau, impliqué lui aussi dans la mission de La
Boudeuse, qui rappelle l'article 1er de la célèbre société: "L'association, dite "Société des explorateurs et des voyageurs français", fondée en 1937 sous le nom de +Club des explorateurs+...".
Archambeau de dénoncer que "cet emprunt dénominatif sans nous prévenir est fâcheux et révèle un certain amateurisme".
De là à dire que Borloo nage à contre courant de l’écologie, il n’y a qu’un pas que bon nombre vont franchir !