Voilà même si les "vacances" ne sont pas complètement finis pour les parents, le lutin est à l'école toute la journée. Nous n'avons pas encore réussi à reprendre le cours des choses, les affaires sont en vrac, le linge ne sait plus s'il sera repassé, roulé en boule, mis pêle-mêle, les grandes courses ne sont pas faites, les obligations pas encore retenues. Mais le quotidien reprend petit à petit.
Les rituels du soir reprennent... bisous sur les deux "joues" aux statues (la femme, le chat et le dragonnet breton qui perd sa queue).
Et surtout, la séance de lettres rugueuses Montessori... il les pose lui-même dans l'ordre et rajoute les lettres en majuscule. Car décidément le scolaire et Montessori ne sont pas en adéquation: pour la seconde, les minuscules sont à intégrer en premier, pour répondre à la fréquence de contact avec ce format dans les supports écrits, quand le premier ne fonctionne qu'avec les majuscules en petite section de maternelle pour changer l'année suivante de priorité (sans même avoir pris le temps d'intégrer le premier apprentissage).
Il poursuit en mettant les formes minuscules en mousse sur la carte correspondante... reconnaitre l'agencement des lettres, mettre à l'endroit, dans le bon sens et sur la bonne face.
Aux doigts, index et majeur réunis, je forme la lettre et prononce "Le yo-yo du yack tombe dans le yaourt du yéti" (extrait de "L'extraordinaire abécédaire de Balthazar"de Caroline FONTAINE-RIQUIER et illustré par Marie-Hélène PLACE ).
Je m'aide des "maisons des sons BOREL- MAISONNY", basée sur 3 éléments: le phonèmes (sons) entendu par l'oreille, le graphème (écriture) vu par les yeux et l'articulation dite par la bouche. Ces maisons sont disponibles via Charivari à l'école (allez voir pour plus de visuel) là (la photo de nos deux maisons des sons pour le Y suivront). Ainsi le son de la première lettre de son prénom est accessible.
Après sur l'ardoise, il retrace les lettres après moi, minuscule et majuscule... puis il les fait seul avec ma main sur la sienne (oui oui ce n'est pas très Montessori). De plus en plus je ne fais que poser ma main, elle n'a jamais manipulé, s'arrêtait lors d'une erreur, un peu, avant, maintenant elle n'est qu'une présence. Il écrit seul mais si ma main part, il a l'impression de ne plus savoir faire et est tétanisé. Manque de confiance en lui, dû à mes erreurs bien-sûr.
Et cela tous les soirs.
La lecture de "L'extraordinaire abécédaire de Balthazar"de Caroline FONTAINE-RIQUIER et illustré par Marie-Hélène PLACE, album en plus de la collection "Aide moi à faire tout seul" dont je parlais là, elle est plus en dilettante, comme une histoire du soir... chaque lettre sur une double page, avec une illustration, la lettre en minuscule puis en majuscule, une phrase clef pour entendre le son de la lettre et des flèches pour amener l'enfant à un bon geste. L'alphabet en dernière page, lui aussi, est réclamé.
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Et puis j''ai encore un peu la tête là-bas. Les séances de "Je dessine! les monstres" de Usborne ne seront plus aussi fréquentes... c'est dommage, cela lui donnait une liberté de graphisme, les consignes n'étant que pur détail. Il suivait le tracé, les labyrinthes, redonner des yeux, des bras, des bouches. Une liberté totale du geste mais encadrée autour d'un thème précis.
J'aurais par contre pris le pli de profiter des soirées pour des jeux de sociétés familiaux et individuels avec l'immobilisation du lutin. Et puis aussi ravie d'être rentrée, pour avoir la boite à insecte par exemple et ne pas se balader en cherchant fourmis, cloportes, escargots, tous victimes d'un kidnapping pour quelques heures, quelques fois fatidiques. C'est ça la vocation d'un petit chasseur d'insectes.Mes papilles ne pourront plus apprécier ce grand aïoli du pêcheur déguster chez "Les mouettes". J'ai du mal à me remettre aux fourneaux aussi et pourtant nous attendons ce soir mon frère pour fêter son parcours sur petite terre rouge et pour offrir au compagnon au moins une soirée d'anniversaire... il a eu 45 ans et pourtant nous n'avons pas pu lui souhaiter comme il faut.