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Les menaces de procès, véritable industrie

Publié le 03 juin 2010 par Tryit

C'est un fait avéré, les procès que les sociétés de protections des droits d'auteur de l'industrie américaine, MPAA et RIAA en tête ont intenté contre de simples citoyens ayant téléchargé 15 chansons n'ont pas apporté grand chose. D'une part, ces personnes paient rarement les centaines voir millions de dollars qu'ils sont censés rembourser aux majors. Et de plus, ce n'est pas de la très bonne pub. Aussi un nouveau système se met doucement en place  pour atteindre une vitesse de croisière qui ne saurait tarder : les menaces de procès. Explications.

Voilà l'histoire : une entreprise de juriste spécialisée dans les droits d'auteurs contact la production d'un film ( américain, indien, qu'importe) afin d'obtenir l'autorisation de "défendre ce film" contre le piratage. Une fois cela fait, grâce à certaines sociétés de collecte d'informations sur Internet, cette même société recueille des milliers d'IP ayant téléchargées illégalement le film, et envoie aux FAI des requêtes officielles ( subpoenas en anglais ) afin d'obtenir l'identité des personneS derrière l'IP. Et à partir de là, la société envoie des lettres à ces milliers de personnes stipulant que si elles ne paient pas 1500 à 2500 euros ( via un site Web dédié ou autre ), la société les traineront en procès pour violation de copyright. Or quand on fait le calcul, les frais d'avocat et le risque de se voir jugé coupable au tribunal l'emporte souvent : au moins 50% des personnes paient rubis sur l'ongle, sans broncher. Surtout après les procès comme cette femme au foyer jugée coupable d'avoir télécharger 25 chansons, et devant payer 80.000$ par chanson en dédommagement.

Ainsi, on obtiens un large revenu, qui est par la suite divisé entre la société de juristes et la production du film. Ainsi aux Etat-Unis, la société Dunlap, Grubb, & Weaver réclame 1500 à 2500$ pour se pas se voir entrainé en justice et devoir payer 115.000$. Avec 18.000 "cibles" pour une unique vague de lettres, et avec un taux de paiement de près de 80%, ce sont quasiment 20 millions de $ que la société va se partager avec une société de production mineure. Rentable hein ?

Mais le truc, c'est que dans les faits, la société de juriste n'attaque personne en justice. Trop couteux, trop long, trop prenant. Tout se joue sur la menace.

Comme conclue l'article de P2POn : " C'est un concept qui mérite qu'on s'y intéresse - je veux dire, c'est rapide, discret et efficace. Même a Mafia pourrait apprendre une chose ou deux de ce système ".

Pour l'instant, en France et dans les environs, on est plutôt épargné, quoi que ca se répand un peu en Angleterre via la société ACS:Law. Espérons que ca se passe pas la Manche tout de suite.

Source : P2PON

Image : Google Image


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