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Passage à l'oral d'été.

Publié le 04 juin 2010 par Alexcessif
Passage à l'oral d'été.Canapé la bocca. Dali. "-arrête-toi là, je vais te sucer!"
Moi, tu me connais: la vie privée j'en parle pas. Ou alors avec des phrases à triple sens. Minimum!
Là c'est brutal, je te le concède, mais elle est comme ça Ana: Elle te dit que son mari, sa maison, ses enfants sont formidables et la phrase d'après c'est: " si tu t'engages sur l'autoroute, on trouveras pas un chemin pour baiser."Dix ans que je ne l'ai pas vu, Ana. Elle a aussitôt retrouvé ses réflexes.
Oui, elle m'accompagne chez un client en banlieue.
Oui, elle m'attend dans la voiture.
Et sur le chemin du retour, on déjeune dans une petite auberge où elle me pose des questions genre: "Benjamin a commencé la fumette? il redouble?" bref des trucs qui me démontent le moral. Alors je lui parle d'elle pour qu'elle ne parle pas de moi.
Et puis cette idée du "prélèvement"sur le trajet du retour pour être bien sûre de son pouvoir.
J'ai de la répartie habituellement. Du genre suicidaire:"-c'est combien?" ou"- t'avales?" qui appelle la baffe et me permet de sauver les meubles. Là, depuis trois mois néo-célibataire, je dors sur la béquille et malgré la reprise des travaux manuels qui  manquent de chaleur humaine, j'ai du stock!
Alors un orifice humide même avec des dents à l'entrée, je prends.
J'ai les jambes qui flageolent à l'entrée du chemin. Je me gare à l'arrache sur une piste réservée à l'accès des pompiers aux prochains feux de forêt de l'été. Le feu est localisé entre mes jambes et le pompier est une pompeuse.
Je recule le siège au maximum et enlève une seule jambe de mon pantalon et de mon slip: on est dans l'urgence. Ana m'embrasse. Elle m'envahit la bouche et je la laisse s'échauffer les labiales tandis que ses mains sont déjà au boulot.Comme la majorité des mecs, je préfère le baiser d'avant que le baiser d'après. La tendresse qui suit à un gout bizarre.
Elle alterne l'action mains/ bouche puis les deux coordonnées. Je pense au siège cuir de l'Audi (on a pris sa bagnole). Bêtement, car non seulement elle avale mais elle me garde en bouche comme un taste-vin savoure en comptant les caudalies* tandis que j'appelle ma mère. Contrairement au gouteur de pinard, qui recrache pour ne pas s'enivrer, elle m'absorbe après m'avoir gardé le temps qu'il faut sur sa langue et là, c'est le deuxième effet Kiss Cool. Je gémis doucement pendant son travail de succion et l'entend déglutir comme un nageur boit la tasse. J'ai peur de la noyer: c'est vrai qu'il y avait du stock! Trois spasmes violents et je coule encore.Toute résistance est inutile. Je me sens une petite chose face à cette femme généreuse et déterminée. Elle a un troublant sourire coquin presque infantile quand je me glisse entre ses cuisses pour lui payer la dette de mon plaisir.
* caudalies: durée de persistance d'un vin en bouche.

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