Atlantica Online – Premières impressions

Un MMORPG avec des combats tactiques en tour par tour ? Le studio Coréen Ndoors s’y est risqué avec Atlantica Online, un jeu massivement multijoueur gratuit reposant sur un système de combat qui propose au joueur de contrôler une escouade de mercenaires, au cœur d’un univers onirique.

Déjà disponible depuis un petit moment déjà sur le continent asiatique et outre-Atlantique, Atlantica Online s’est lancé à la conquête du territoire français avec une version officielle intégralement localisée dans la langue de Molière, le 6 mai dernier. Ce titre est développé par Ndoors, studio spécialisé dans le jeu massivement multijoueur à qui l’on doit notamment GoonZu Online, est un jeu atypique dont le gameplay repose sur l’artisanat, le commerce et la politique.

Ceux qui sont familiers du monde si particulier des MMORPG ne le savent que trop bien : les Coréens sont très prolifiques dans le domaine, et plus particulièrement en ce qui concerne les jeux « free to play » (ne nécessitant aucun abonnement). Que pourrait donc apporter de plus Atlantica Online par rapport aux Perfect World, Rappelz et nombreuses autres productions coréennes ?

Pour se différencier Atlantica Online mise tout sur un système de combat tactique en tour par tour, laissant de coté le temps réel traditionnel, ainsi que sur un univers s’inspirant de diverses mythologies et folklores fantastiques du monde entier. Qu’en est-il réellement ? Les particularités avancées apportent-elles un véritable plus ? Les combats annoncés comme tactiques tiennent-ils leurs promesses ? Autant de questions auxquelles nous allons tenter d’apporter un début de réponse à travers ces premières impressions.

Il est bien entendu impossible de se forger un avis définitif sur un titre massivement multijoueur à univers persistant en n’y consacrant que quelques d’heures, les MMO ne révélant généralement  leurs secrets qu’après une longue période de jeu. De plus, mises à jour, patchs et extensions viennent régulièrement améliorer, optimiser et étendre l’expérience proposée. Il est ainsi de bon ton de préciser que les impressions exprimées ici se concentrent sur les 30 premiers niveaux d’expérience d’Atlantica Online, et ne valent pas pour l’ensemble de l’aventure.

Les mystères de l’Atlantide

Le monde tel qu’il est dépeint dans Atlantica Online se veut onirique, nous plongeant dans l’univers fabuleux des mythes et légendes. Chaque joueur y incarne un personnage issu de la mythique civilisation de l’Atlantide, dont la chute fut entrainée par l’usage abusif d’une matière mystérieuse créée par les Atlantes eux-mêmes : l’Orichalque. La recherche de vestiges de l’Atlantide et la menace que laisse encore peser sur le monde l’Orichalque sont posés en toile de fond de l’aventure. Aventure qui entrainera le joueur d’Est en Ouest à travers un monde intemporel et uchronique, où se mêlent Histoire et fantastique.

Mythes et légendes obligent, certains environnements
d’Atlantica Online se veulent enchanteur.

D’un point de vue purement graphique et technique, Arcadia Online se révèle plutôt moyen. Rien de catastrophique, mais on est ici bien loin de la plastique des plus récents titres du genre, Aion en tête. Avec des textures inégales et des modèles 3D corrects sans être trop détaillés, souvent taillés à la serpe, Atlantica n’aspire pas vraiment à en mettre plein les yeux. Cependant une direction artistique assez originale et plutôt convaincante rattrape le tout, conférant une forte personnalité à l’univers du jeu.

Avant de se lancer à corps perdu dans cet univers plutôt fort attrayant, il faut tout d’abord passer par l’incontournable interface de création de personnage. Pas moins de huit classes différentes sont proposées (auxquelles s’ajoute une neuvième qui ne sera cependant accessible qu’après avoir monté un personnage au niveau 100), chacune représentée par son arme de prédilection : le templier équipé d’une épée, une hache pour le barbare, le rôdeur avec son arc, le barde et sa guitare électrique (?!), etc. Il y en a pour tous les goûts, chaque classe étant accompagnée bien évidemment, de ses propres forces et faiblesses et autres aptitudes de combat spécifiques.

Les neuf classes de personnages sont représentées par leurs armes.
Ici le canonnier et son imposant canon.

Une petite pointe de déception se fait sentir dès lors qu’il s’agit de passer au physique de son alter ego virtuel. Une fois le genre défini, on ne dispose que d’une petite poignée de textures pour le visage, la coiffure et un maigre éventail de teintes de cheveux. En d’autres termes, on a droit au minimum syndical. Ce manque flagrant de choix dans la personnalisation mène invariablement au syndrome « attaque des clones » qui se vérifie une fois la partie lancée et d’autres joueurs rencontrés.

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