L'Ailier des Springboks Gio Aplon plaqué par Stephen Jones
Le 05/06/2010 - Malmenée à chaque bout de match par des Gallois qui rêvaient de reproduire leur exploit de 1999, l’Afrique du Sud s’est imposée de justesse, samedi à Cardiff, face au XV du Poireau (34-31). Une bonne préparation pour les Springboks qui ont désormais rendez-vous, le week-end prochain au Cap, avec le XV de France, huit mois après leur défaite concédée à Toulouse.
1999 restera une exception. Onze ans après avoir inauguré un Millennium de Cardiff encore en travaux à quelques semaines de la Coupe du monde par une victoire historique, car unique à ce jour, contre l’Afrique du Sud (29-19), toujours championne du monde en titre, le Pays de Galles n’a pas réussi à faire bégayer l’histoire. Une énième fois, la 23e en 24 confrontations depuis 1906, le XV de Poireau a abandonné samedi la victoire aux Springboks, les Gallois n’échouant qu’à trois points des champions du monde sud-africains (31-34) qu’ils retrouveront dans un an dans leur poule en Coupe du monde.
Grands spécialistes des remontées fantastiques – les Ecossais, renversés lors de la deuxième journée des VI Nations après avoir compté dix points d’avance à cinq minutes de la sirène, s’en souviennent encore – les hommes de Warren Gatland seront partis de trop loin pour s’offrir un succès de prestige, et une piqure de confiance avant de s’envoler pour la Nouvelle-Zélande où ils affronteront à deux reprises les All Blacks (le 19 à Dunedin et le 26 à Hamilton). Mené de 12 points à 20 minutes de la sirène, le Pays de Galles a réagi trop tard, les deux essais inscrits par Prydie et d’A-W. Jones dans les huit dernières minutes restant vains face aux Springboks.
Januarie a la main
Malgré les absences, de nombreux cadres ayant été laissés au repos une semaine après la finale du Super 14 qui opposait deux provinces sud-africaines (les Bulls, vainqueurs, et les Stormers), l’Afrique du Sud, qui enregistrait pour l’occasion le retour de ses étrangers (Van Niekerk, F. Steyn…) pour présenter tout de même huit champions du monde en titre, aura eu le mérite d’afficher ses ressources avant de recevoir, au complet, le XV de France le week-end prochain au Cap. En renversant la vapeur après une première demi-heure difficile. Puis en résistant tant bien que mal à la marée rouge dans les dernières minutes.
Les Sud-Africains ont en effet compté jusqu’à 13 points de retard dans cette rencontre enlevée après l’essai de Hook, déjà auteur d’un drop (12e) entre deux pénalités de S. Jones (9e et 18e), sanctionnant une passe téléphonée de Smit, symbole d’une équipe qui se cherche encore (21e, 16-3). Un plaquage à vide de J. Thomas permet à Pienaar de passer sa deuxième pénalité (16e et 23e) et de stopper l’hémorragie. La machine est en route et, malgré une passe approximative de Matfield, le demi d’ouverture sud-africain envoie Ndungane à l’essai malgré le retour de Prydie qui l’enverra sur le banc (30e, 16-11). Un raté de Byrne à la réception d’une chandelle de Januarie, très inspiré dans ce match, permet à l’Afrique du Sud de rejoindre les vestiaires avec seulement deux points de retard (16-14).
La pause n’entame pas l’élan des Springboks qui prennent l’avantage grâce à un essai de Potgieter, son premier en sélection, suite à une chistera lumineuse de Botha lancé dans l’intervalle par Januarie (43e, 16-21). Si Jones réduit la marque sur pénalité (45e, 19-21), Steyn lui répond (55e, 19-24) et les champions du monde font le trou à l’heure de jeu sur un ballon perdu au sol par les Gallois sur lequel saute Januerie pour lancer De Jongh à l’essai après un joli crochet intérieur (60e, 19-31). Le temps de s’en remettre, les Gallois imposent une grosse séquence pour mettre l’Afrique du Sud hors-jeu. Malin, Jones feinte de chercher la touche mais joue à la main pour voir ses avants échouer à quelques centimètres de la ligne (69e). Ce n’est que partie remise, Prydie (72e), qui fêtait sa deuxième sélection à 18 ans, puis A-W. Jones (77e), servi par Warbuton après une chandelle mal jugée par l’arrière sud-africain, y allant chacun de leur essai. En vain donc, Pienaar ayant, entre ces deux fulgurances galloises, marqué la petite pénalité supplémentaire (74e) donnant au final trois points d’avance à son équipe (31-34). Un écart infime. Mais l’histoire ne s’en souviendra pas.
Source : Masculin.com