Objets inanimés avez-vous donc une âme ? A n'en pas douter. Voilà ce que l'on peut conclure de ce conte musical dédié aux enfants, que nous autres adultes avons été conviés à voir au Théâtre national de Reykjavik.Le titre : "La revue de cuisine".Ne me demandez pas de vous raconter l'histoire, je n'ai pas tout suivi. Occupé à trouver un réglage approprié pour mon appareil photo, j'ai loupé la plupart des moments clés du récit. Tout au plus ai-je vaguement retenu qu'un chaudron s'était amouraché d'un curieux couvercle en force de chapeau, avant que ce dernier ne disparaisse et ne provoque les plaintes attristées d'une batterie de cuisine. Soutenus par six excellents musiciens enchaînant fox-trot, tango, valse ou marche funèbre, les combats de torchon avec écrase purée (mais était-ce écrase purée ?) ou les échanges animés de balai et torchon eurent une saveur surréaliste qui ne m'ont pas laissé sur ma faim.En définitive, si la magie opéra si bien, c'est parce que les grimaces gastronomiques et les onomatopées gloutonnes de la comédienne Solveig Simha rendirent crédible cette improbable résurrection culinaire.Après tout, il n'était pas si simple de tenir en haleine cette jeune et moins jeune assistance sans risquer de faire chou blanc.
Musique par Bohuslav Martinu sur un récit de Christophe Garda.
Mise en scène : Ágústa Skúladóttir
Scénographie : Katrín Þorvaldsdóttir
Musiciens : Ármann Helgason, clarinette, Kristín Mjöll Jakobsdóttir, hautbois, Eiríkur Örn Pálsson, trompette, Sif Tulinius, violon, Sigurður Halldórsson, violoncelle et Ástríður Alda Sigurðardóttir, piano.Avec la collaboration de l’Alliance Française, de la ville de Reykjavik, de Tónlistarsjóður et de Barnamenningarsjóður.