A court d'argent après ses innombrables gaspillages, la mairie cherche à grappiller quelque sou et, pour cela, ressort les plus douteux arguments sur la justice et l'égalité sociales (deux notions qu'elle confond). Cible de ses agissements : les 550 familles qui ont un enfant handicapé mais disposent, les nanties, de plus de 5.000 euros mensuels et qui vont se voir sucrer les 153 euros d'aide qui leur étaient attribuées.
Avec la "gauche" parisienne, toute politique doit, c'est bien connu, être appliquée "sous condition de ressources". Ce genre d'argument conduit la puissance publique à n'agir qu'à des fins égalitaristes, ce qui pose un problème de fond. Pourquoi les "nantis" accepteraient-ils, autrement que sous la contrainte, un pacte social qui, par construction, joue systématiquement en leur défaveur ?
Mais c'est ainsi et, comme le dit sans vergogne Véronique Dubarry adjointe de Delanoë en charge du sujet : « l'approche du handicap, ce n'est pas du compassionnel (sic) ! Notre objectif, c'est la justice sociale, dans tous les domaines, y compris celui-ci. Ce plafond de 5000 € ne touche que 550 familles, dont 239 gagnent plus de 7 600 €, et elles auront toujours droit aux autres aides légales. »
Après les 200 familles des années 1930, voilà donc les 550 des années 2010. Tous les chemins mènent à la justice sociale, même celui du handicap. Et puis, tout de même, cela fait économiser près de 9.000 euros par mois et, avec cette somme, on peut en subventionner des associations et payer des frais divers aux Halles, au 104 ou au Louxor ...