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Red Dead Redemption

Publié le 07 juin 2010 par Gameinvaders

Après le succès mondial de GTA IV et de ses deux DLC sortis en version boite il y a quelques mois, Rockstar décide de remettre le couvert avec encore une fois un jeu extrêmement ambitieux. La même formule mais appliquée à l’univers du Far West, Red Dead Redemption propose d’incarner John Marston dans un far west hostile et surtout ouvert. Alors la recette GTA au temps des chevaux et du train à vapeur ? Oui mais pas que…

Ce test a été réalisé sur la version Playstation 3.

Red Dead Redemption

C'est ici que tout commence...

Autant vous le dire tout de suite, Red Dead Redemption et moi, ça a assez mal commencé. Tout d’abord, je ne suis ni un grand fan de western ni de GTA, sans pour autant détester. En plus de cela, il s’avère que j’avais joué à Red Dead Revolver sur Playstation 2 à l’époque et que le jeu m’avait beaucoup déçu. Lorsque l’on m’a proposé de me faire la suite, c’était à reculons que j’y suis allé. Puis à force de regarder les trailers, les images et de voir qu’une fois de plus Rockstar avait soigné le travail, on cède et c’est là que le plaisir commence ! Vous avez bien compris, RDR (appelons le comme ça pour aller plus vite)  est une excellente surprise. Du point de vue de l’univers, le jeu met une claque sévère. Graphiquement très soigné et appliqué, le jeu est fourni de petits détails qui le rendent absolument fantastique. La faune est l’un de ses points forts. Les animaux sont variés et nombreux et c’est un vrai plaisir de se balader dans un monde où l’on n’a pas l’impression d’être seul ou entouré de pantins sans intérêt. Il arrive très souvent de croiser un coyote avec une poule dans la bouche ou une meute de loups en train d’attaquer une biche. C’est cette crédibilité de l’univers qui donne à RDR son cachet si spécial. Sans oublier bien sûr le côté dépaysant. Rares sont les jeux se passant dans le far west. On peut ainsi apprécier les références à l’époque, les débuts du cinéma muet, les prémisses de la médecine, la prostitution et surtout la criminalité omniprésente. Il faut bien le dire, RDR est un jeu qui montre l’omniprésence du crime à cette époque. Braquage, combat de saloon, meutres, kidnapping… Tous ces évènements aléatoires qui peuvent vous surprendre pendant une partie font vivre le monde et vous donnent un role à jouer dans celui-ci : à vous de choisir.

Red Dead Redemption

La chevauchée fantastique

RDR profite d’un tout nouveau système d’honneur et de réputation pour situer le joueur. La réputation influe sur l’image que les autres ont de vous. Vous gagnez de la réputation en faisant des missions ou en accomplissant des défis (botanique, chasse, tir…). Elle n’est ni bonne, ni mauvaise : c’est simplement le respect ou la crainte que vous inspirez aux habitants. Plus votre réputation est haute, plus vous jouissez d’avantages sociaux et commerciaux. Les forces de l’ordre n’osent plus vous arrêter, les commerces vous font des ristournes, les jeunes imprudents ne vous lancent plus de duel dans la rue… Au contraire, l’honneur détermine votre karma. Si vous accomplissez de bonnes actions, votre honneur augmente. Par contre, si vous décidez de braquer des banques, de voler d’honnêtes gens et de vous battre dans les saloons : votre honneur sera dans le négatif. C’est au joueur de décider. Bien sûr, le jeu vous sanctionnera toujours si vous êtes trop mauvais. On retrouve le système de poursuite où les forces de l’ordre vous traqueront dans une zone jusqu’à épuisement mais ça ne s’arrête plus là. Votre tête peut être mise à prix. Vous pouvez payer vous même la prime pour la faire disparaitre ou faire jouer vos relations mais sachez que plus elle est élevée, plus les bandits tenteront de vous tuer pour devenir riche. Les autres à-côté sont tout aussi intéressants. J’ai personnellement passé des heures à jouer au poker menteur et au blackjack dans les saloons. On retrouve aussi le célèbre jeu du couteau (qui sera en réalité un jeu de rythme) et le lancer de fer à cheval, un peu en deçà des autres. Vous pouvez également occuper votre temps libre à dresser des chevaux sauvages si l’esprit du jokey vous hante.

Red Dead Redemption

Le cycle jour/nuit et la météo rendent l'ambiance encore plus magique

Pour finir, il faut bien parler tout de même de la quête principale. Même si RDR vous force à explorer le jeu et tente de vous dévier de votre objectif par des centaines de missions secondaires. Le scénario est tout simplement brillant. On rencontre des personnages toujours aussi amusants, terribles ou tout simplement fous. John Marston tente de se racheter de son triste passé en aidant la communauté mais derrière tout cela se cache bien sûr une histoire de vengeance terrible contre Bill Williamson. Ça vous rappelle le scénario de GTA IV ? Détrompez-vous, Marston est très différent de ce bon vieux Nico Bellic. Il est marié et à un fils (même s’il faudra attendre un bon moment pour pouvoir en apprendre plus sur sa famille). Le déroulement et surtout le dénouement de l’histoire diffèrent également totalement de GTA. On développe vraiment un univers riche, plusieurs intrigues parallèles et surtout un but global entre plusieurs clans et bandes. Pour vous donner envie, je suis typiquement le genre de joueur à ne jamais faire les missions dans GTA ou alors je me force vraiment. Et bien dans RDR, ça a été un pur plaisir par leur variété, leur implication et surtout l’humour omniprésent. Je ne vais pas non plus tout vous dire car le plaisir de RDR c’est avant tout la découverte ! J’ai juste oublié de vous parler de la bande son du jeu qui est un pur régal. Entièrement doublé en anglais avec l’accent texan qui va bien, le jeu vous offre parfois des thèmes qui rappellent les films de Sergio Leone. Et ca, c’est pour notre plus grand plaisir.

Énorme surprise pour nous à la rédaction puisque Red Dead Redemption est un de nos coups de coeur de l’année. Il est pourtant difficile de se frayer une place en 2010 entre tous les hits en puissance qui débarquent, mais Rockstar a su jouer la carte de la surprise et du renouveau pour nous livrer un jeu d’une qualité sensationnelle. La seule chose que l’on attend c’est le prochain pas, le prochain pas vers la crédibilité d’un univers,  vers la richesse d’un jeu, vers la narration… Je vous invite donc à tous aller rechercher votre exemplaire du jeu, mort ou vif.


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