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Kerviel, un coupable idéal…

Publié le 09 juin 2010 par Philippejandrok

d30bc676f8e03fda96a8dc116235f677.jpgOn a tout de même du mal à croire que cet homme soit l’unique responsable de la perte monumentale de 4,5 milliards d’euros pour la Société Générale. Imaginez un peu, 30 ans à peine et le voilà qui jongle avec des milliards d’euros sans la moindre autorisation ?

Soyons sérieux, les responsables nous prendraient-ils pour des naïfs ?

Je m’interroge : où étaient ses supérieurs, ses responsables, ceux qui devaient contrôler son travail, ceux qui l’encourageaient avant le drame ou qui devaient le freiner ?

Est-ce à dire que les Banques emploient des électrons libres qui font ce qu’ils veulent avec l’argent des autres ?

Cette hypothèse est loin d’être crédible et la victimisation de la pauvre banque volée, abusée par un de ses employés modèles prend l’allure d’un vaudeville boursier.

Ainsi, les hauts responsables de la Société Générale sensés diriger ces jeunes traders frais émoulus des plus grandes écoles de commerce, ceux-là même qui les ont formé aux méthodes de dissimulation et de fraudes, car ces jeunes ne les ont pas inventées,  ces hauts responsables n’ont donc rien vu venir ?

Ces méthodes frauduleuses existent et se pratiquent depuis de nombreuses années, c’est pourquoi les banques s’enrichissent, si l’on devait gagner sa vie à milliards honnêtement, cela se saurait ; mais c’est ainsi que les Banques prennent des risques énormes pour s’enrichir, tant quand ça marche, mais quand ça coince, on perd 4,5 milliards d’euros et il faut absolument trouver un coupable. Mais qu’est-ce que 4,5 milliards d’euros face à 50 milliards ? Rien, mais il faut focaliser l’attention sur un chiffre pour masquer une autre perte plus importante encore.

Ho, rassurez-vous, je ne défends pas Monsieur Kerviel, car son métier est bien celui de se servir de l’argent des autres, de l’argent qui ne lui appartient pas pour le faire fructifier et toucher des dividendes substantiels et considérables après avoir enrichit son employeur, dans son cas, la Société Générale.

Qu’il gagne ou qu’il perde, il est toujours gagnant, c’est comme les avocats, qu’ils gagnent où qu’ils perdent une affaire, ils ont systématiquement des honoraires indus et le client est toujours perdant. Les accesseurs de la justice sont souvent peu éloignés du monde des bas-fonds, par l’utilisation de pratiques douteuses contre lesquelles on ne peut que constater les effets et les subir lorsque l’on est soi même concerné.

Pour Monsieur Kerviel, il a joué, sa banque à perdu cette fois-ci mais on ne parle jamais des moments de fête, des succès remportés, des bénéfices à milliards, on ne peut décemment pas accepter de gagner des milliards d’euros sans envisager d’en perdre autant.

Ce serait un peu comme si les banques jouaient au loto et remportaient à chaque fois la mise, soyons sérieux, la spéculation comporte des risques et les banques en prennent déjà beaucoup, un jour elles gagnent, un jour elles perdent, c’est la dure loi de la spéculation et ce Monsieur Kerviel est un pion, un bouc émissaire idéal pour masquer la partie cachée de l’iceberg, qui, si elle était découverte, ferait grincer bien plus de mâchoires en France et dans le monde.

À ce propos, ce cher Bernard Madoff, responsable de la fraude la plus importante jamais enregistrée à Wallstreet, est une star dans sa prison de Butner en Caroline du Nord, où il purge une peine de 150 ans de prison ; ses codétenus admiratifs viennent lui demander des autographes et des conseils d’investissement en échange de... protection, qui sait ? Toujours aussi fanfaron, Bernie déclare sans honte :

- - « J’emmerde mes victimes, je les ai soutenus pendant 20 ans et j’en ai pris pour 150 ans »

Des victimes qui ont crue qu’elles pouvaient s’enrichir d’avantage encore, leurs millions ne leur suffisaient pas, elles en voulaient toujours plus, et bien Madoff leur a offert ce rêve, comme Monsieur Kerviel a offert ce rêve à son patron, la Société Générale, car s’il n’avait pas perdu 4,5 milliards d’euros, combien en aurait-il rapporté ?

-      - ça, c’est la bonne question Détective Spooner ! (I Robot)

Nous vivons une époque formidable…


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