Magazine Rugby

Coup de main en Afrique du sud

Publié le 09 juin 2010 par Ansolo

Samedi, en pleine coupe du Monde de football, l'équipe de France va rencontrer son homologue Sud-Africaine et, évidemment, jouer à la main.

Il y aura sans doute un ou deux Irlandais pour trouver la coïncidence quelque peu fâcheuse. Et pour les Français que le ballon rond ne passionne pas, c'est l'occasion profiter d'une des deux dernières occasions qui leur seront offertes de voir du rugby "made in France" avant la trêves estivale.

Les rendez-vous du mois de juin sont assez souvent mitigés. On ressent habituellement, devant les tests disputés à cette période, une impression de travail sinon bâclé du moins un peu galvaudé de la part du XV de France. Les effets conjugués de la fatigue des uns, au terme d'une longue saison, et de la forme des autres (qui préparent les Tri-nations) font généralement de ces matchs une forme de calvaire assortis de scores fleuves.

Néanmoins, la très notable exception de la dernière tournée estivale en Nouvelle-Zélande, et les bonnes dispositions de l'équipe de France lorsqu'elle se rend les mois de juin en Afrique du Sud depuis quelques années sont autant de bonnes raisons de se retrouver devant son téléviseur samedi prochain sur le coup de 14h00. D'autant que, au lendemain d'un certain France-Uruguay, il s'en trouvera peut-être pour trouver que, décidément, rien ne vaut le rugby...

Mais encore faudrait-il que ce XV de France livre un de ses "gros combats" dont il nous gratifie régulièrement sur la terre arride et hostile d'Afrique du Sud. Pour cela, les sélectionneurs ont aligné un pack plutôt taillé pour la mêlée fermée (le cinq de devant) et pas avare de ses effort dans les mêlées ouvertes (les troisièmes lignes). Sans doute un peu plus léger que ce à quoi ont aurait pu s'attendre (Louis Picamoles est sur le banc), ce huit tricolore présente un compromis acceptable face au jeu qui lui sera proposé par son adversaire.

Il y a quand même des inconnues. Ainsi en est-il du comportement des bleus en touche, privés qu'ils sont d'Imanol Harinodorquy, patron du secteur habituellement. Et on suivra très attentivement la performance du jeune Wenceslas Lauret, troisième ligne aile du Biarritz Olympique. Ce dernier aime le combat et s'épanouit dans le jeu au près. Il va être servi...

La charnière sera de nouveau animée par Morgan Parra et François Trinh-Duc. Tout auréolé de son titre, le Clermontois aura de quoi démontrer sa valeur, en particulier à ceux qui estiment qu'il a encore tout à prouver. En face de lui, il n'y aura pas Fourie Du Preez, dans doute le meilleur du monde à ce poste, mais Ricky Januarie, un client plus abordable mais néanmoins pénible, dans un registre plutôt agressif.

Il est assez réconfortant de constater la stabilité de la paire de demies Française. Marc Lièvremont a visiblement fait son choix pour 2011, il a donc raison de roder les automatismes entre les deux joueurs.

Derrière, les absences de Yannick Jauzion et Mathieu Bastareaud prive les Français de deux arguments "de poids" à opposer aux Boks. La paire Mermoz-Marty devra s'y coller, dans un registre moins physique mais pas forcément moins franchisseurs. Aux ailes, Aurélien Rougerie revient, avec Vincent Clerc sur le côté opposé.

Face à nos coqs, les Springboks présentent une équipe qu'on qualifiera de "mixte", composée de champions du monde et de joueurs qui aspirent à le devenir l'an prochain. Plusieurs éléments clés seront absents. On a cité F. Du Preez, mais on peut aussi évoquer Heinrich Brussow, redoutable flanker, ou Bakkies Botha, l'alter ego de Victor Matfiled dans la cage...

Ce match est, sur le papier, ouvert. Les Boks déclarent "se préparer à la guerre", les Coqs disent qu'ils s'attendent à "un combat". Au moins, les choses sont claires...


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Ansolo 109 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines