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La tauromachie symbolise à elle seule toutes les bassesses humaines

Publié le 10 juin 2010 par Taomugaia

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Le 9 juin 2010, la constitution d'un collectif de vétérinaires opposés à la corrida a été annoncée lors d'une conférence de presse à l'Assemblée Nationale, grâce au soutien de Mme Muriel Marland-Militello et de Mme Geneviève Gaillard, respectivement vice-présidente et présidente du Groupe d'Études parlementaire sur la protection des animaux.

La corrida a été introduite en France à partir des années 1850, et reste de nos jours autorisée, au titre de la "tradition", dans certaines zones de 11 départements du sud de la France, soit moins d'un dixième du territoire. Cette curieuse dérogation à la loi commune, contre laquelle s'élève un nombre croissant de parlementaires, se trouve dans un alinéa de l'article 521-1 du Code pénal consacré aux "sévices graves" et "actes de cruauté" envers les animaux domestiques.
Au cours d'une corrida, six taureaux sont successivement tués, au terme d'une mise en scène codifiée durant une vingtaine de minutes pour chacun. Pendant le "tercio de piques", le picador à cheval enfonce des lances terminées par des pointes d'acier dans le dos du taureau. Pendant le "tercio de banderilles", les banderilleros plantent trois paires de harpons dits banderilles dans le dos du taureau.
Pendant le "tercio de mort", le matador enfonce une épée dans le dos du taureau pour le tuer. La mise à mort, souvent longue et laborieuse, se poursuit par l'emploi d'une épée spéciale, puis de la puntilla (poignard), à la base de la nuque.
En Espagne même, son pays d'origine, cette pratique est de plus en plus contestée. Une organisation de vétérinaires opposés à la corrida a vu le jour en 2008 : l'AVAT
(Asociación de Veterinarios Abolicionistas de la Tauromaquia, En Catalogne Espagnole, deuxième province du pays, plus de 70 municipalités se sont déclarées anticorrida, dont la capitale Barcelone, et le Parlement catalan doit prochainement débattre de la suppression de cette pratique courant 2010.
Les opposants à la corrida reçoivent l'appui croissant de spécialistes de divers horizons, tant du coté des sciences humaines que des disciplines biologiques. Ainsi, de nombreux vétérinaires ont décidé de répondre à l'appel lancé par le Pr Jean-François Courreau, vétérinaire à l'École Nationale Vétérinaire d'Alfort et adversaire convaincu de la corrida, le Dr Nathalie Milhas, vétérinaire qui s'est opposée à la corrida dans sa commune en Haute-Garonne, et le Dr Jean-Paul Richier, psychiatre préoccupé par la violence envers les animaux.


A ce jour, 9 juin 2010,  180 vétérinaires ont déjà souscrit à la déclaration suivante :
« En tant que vétérinaires, nous nous déclarons opposés à la corrida. Cette pratique, qui consiste à supplicier des taureaux en public, doit disparaître de nos sociétés. La souffrance qu'elle fait endurer à ces animaux est injustifiable. L'évolution des connaissances scientifiques ainsi que l'évolution des mentalités rendent désormais nécessaire la mise en oeuvre de mesures visant à supprimer de tels spectacles.
Les associations nationales de lutte contre la corrida, ainsi que de grandes organisations de défense animale, ont apporté leur soutien, à la fois à cette initiative et à la nouvelle proposition de loi collaborative élaborée par le Groupe parlementaire d'études sur la Protection des animaux.


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