La transmission est pour moi quelque chose de fondamental dans le fait de bloguer. Le blog, de ce point de vue là, est un possible dont on a la main. On peut y aller joyeusement. Genre oui, c'est possible. Pas besoin d'affiches, de candidats, de discours.
Il y a eu une période, mon fils aîné était encore tout jeune, j'avais cette motivation : faire grâce au blog ce que plein de parents disent qu'ils aimeraient faire ou qu'ils auraient du faire : noter pour immortaliser des anecdotes d'enfants. Des mots, des moments, des dates clé, des images, etc.
En tête l'idée que déposant tout cela quelque part, "cela" existait de par le fait et donc, plus tard, mes gars retrouveraient de leurs parcelles. Le blog fait trace, paradoxalement.
Transmettre, à une époque qui manque de mémoire et de perspectives, c'est aussi quelque chose d'important.
Transmettre, à une période où le repli sur soi dans la "vraie vie" l'emporte bien souvent sur tout le reste, où la peur de demain renvoie à la crainte d'images d'hier, images qui furent des quotidiens pour nos anciens, c'est aussi faire lien.
Le blog permet d'évoquer ce qui touche, ce qu'on a vu, ce qu'on a lu, ce qu'on a entendu. L'évoquer et le partager. L'évoquer et le commenter. C'est donner vie à des éphémères, ralentir un peu l'effréné.
Je mesure, en réfléchissant, en écrivant cela, à quel point un blog peut aussi être une manière de faire altruiste et d'élargir son horizon. C'est un quotidien qui apporte du mieux.