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Marée noire : Quel avenir pour BP

Publié le 10 juin 2010 par Ptimek

Le groupe pétrolier britannique qui a annoncé avoir partiellement réussi à combler la fuite de pétrole dans le Golf du Mexique risque de ne pas se relever de cette catastrophe écologique.

Suite au naufrage de sa plateforme de pompage Deepwater Horizon et à la catastrophe dont on connaît désormais le dénouement, la compagnie pétrolière a déjà dépensé 1.43 milliards de dollars.

Les marchés financiers n’ont pas tardé à sanctionner le titre BP, aussi bien à Wall Street qu’à Londres. La compagnie a donc vu son action plonger de 15 points , à 29.20 dollars, sur la seule journée d’hier. C’est son niveau le plus bas depuis 14 ans !
Comme l’illustre le graphique ci-dessous, l’action BP n’est fini plus de couler à pic, si bien que le titre a perdu 60% de sa valeur en moins de 6 semaines !

BP : plus dure sera la chute

BP : plus dure sera la chute

Trop d’erreurs
Entre rapports d’experts accablants, annonces maladroites et catastrophe écologique, le pétrolier BP aura du mal à se relever de son Deepwater Horizon Gate.
Ainsi aux coûts déjà astronomiques déployés pour endiguer difficilement la fuite de pétrole sous-marine, il faudra ajouter les sanctions pénales et autres dédommagements qui ne devraient pas tarder à faire leur apparition. Si pour le moment la compagnie n’a déboursé « que » 1.43 milliards de dollars, les sommes évoquées pour les dédommagements et amandes se chiffent en dizaines de milliards de dollars.

Quand vous ajoutez à cela, la parution d’un rapport interne, ignoré par les dirigeants, et qui indiquait des dysfonctionnements sur la plateforme Deepwater Horizon avant la catastrophe, vous cernez un peu plus la responsabilité du groupe pétrolier dans cette marée noire.

Enfin quand la direction du groupe annonce qu’elle ne sacrifierait pas le versement des dividendes malgré la marée noire, on saisit mieux encore l’imcompétence manifeste du top management de BP.

Et maintenant ?
L’avenir s’assombrit pour BP. Les paris vont bon train sur le maintien à son poste du Directeur Général Tony Hayward. Ce dernier devrait servir de fusible, d’autant plus que Barrack Obama, lui-même, aurait exigé sa démission.
Avec la décote expresse de la capitalisation boursière du groupe BP, il ne restera bientôt plus grand chose de la valeur financière. Le groupe pourrait se placer sous le régime de la faillite, afin d’éviter les poursuite et renaître de ses cendres.
Une chose est sûre, BP a entaché son image de manière indélébile dans l’esprit des américains mais également des citoyens du monde entier.


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