Le président de la FIA envisage l'imposition de sanctions contre les pilotes qui ne respectent pas le code de la route. C'est ce qu'il a dévoilé lors d'un récent entretien avec un journal français.
La sécurité routière est un sujet prioritaire pour Jean Todt, qui souhaite voir la Fédération Internationale de l'Automobile assumer un rôle encore plus important dans la diminution du nombre d'accidents ayant lieu sur les routes, et ce partout sur le globe.
"L'an dernier, 1,3 million de personnes sont mortes sur les routes dans le monde, dont 90% dans les pays en voie de développement. Et les prévisions pour 2020 sont terribles. Elles estiment que près de 2 millions de personnes trouveront alors la mort si aucune action n'est entreprise d'ici là." souligne-t-il. "Or, avec un minimum de concertation, ce chiffre pourrait être réduit de moitié, notamment avec l'influence de certains sports. Cela passe par l'éducation, l'amélioration des réseaux routiers, et par l'implication de nouvelles technologies sur les voitures."
Il est vrai que pour des pilotes roulant à 300 km/h sur une piste dégagée, il est parfois tentant de dépasser les limites souvent fixées au maximum entre 100 et 150 km/h dans de nombreux pays. Parmi les exemples les plus frappants, on peut penser au cas de Michael Schumacher, qui avait pris les commandes d'un taxi pour filer à toute vitesse dans les rues de Coburg, question de rejoindre l'aéroport à temps... Alors que sa famille était à bord. On peut aussi penser à Giancarlo Fisichella, dont le permis de conduire a été révoqué à Rome lorsqu'il a été surpris en train de rouler à 150 km/h dans une zone à 60... Le couple Fisichella rentrait à la maison car leur fils avait une forte fièvre. L'ex-pilote de F1, Juan-Pablo Montoya était même monté à plus de 200 km/h sur une autoroute mais l'amende ne l'avait pas tellement gêné. Il y a également le triple champion du monde des années 80', Nelson Piquet, qui a récemment perdu son permis de conduire après avoir perdu tous ses points à la suite de multiples infractions, et qui doit maintenant repasser le code.
Plus récemment, le cas de Lewis Hamilton a également fait grand bruit - c'était en mars dernier - lorsqu'il a effectué une série de "burnouts" devant des fans à la sortie du circuit de Melbourne (Australie). Sa voiture a été aussitôt confisquée par les policiers australiens et il a depuis été cité à comparaître, mais s'est excusé pour son comportement "idiot".
La solution que considère donc la FIA est très simple : si un pilote ne respecte pas le code de la route, son championnat pourrait en pâtir. "Il y a une incompatibilité entre le statut de modèle que doit avoir tout champion et une éventuelle infraction sur la route. Un pilote est un conducteur comme les autres. Nous sommes donc en train de voir s'il y a lieu de faire quelque chose, et de quelle manière." Certains diront qu'il ne faut pas mêler vie privée et sport et qu'on ne peut juger le second en fonction du premier, mais il est évident que ce sont ces pilotes qui sont les premiers à devoir donner le bon exemple.
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