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Le cas Boutin me laisse perplexe

Publié le 11 juin 2010 par Lheretique

Le salaire que touchait Christine Boutin pour sa mission sur la mondialisation a fait grand bruit. Plus exactement, ce qui a buzzé, c'est le fait qu'elle cumule sa retraite de parlementaire et le dit salaire. Et puis on a jugé çà et là que le salaire était trop élevé. C'est bien possible, mais je ne comprends pas pourquoi la Toile est tombée à bras raccourcis sur Christine Boutin.

Est-ce que cela signifie que l'on ne peut plus cumuler une retraite et un salaire ? Ce n'est pas un très bon signal : au contraire, il faut favoriser l'adjonction de l'un avec l'autre. Non, le seul angle d'attaque cohérent, me semble-t-il, c'est contre son employeur. En ces temps de disette budgétaire, alors que l'État regorge de hauts fonctionnaires compétents, quel besoin était-il d'engager de manière surnuméraire une parlementaire à la retraite ?

Christine Boutin a tort de renoncer à son salaire tout en poursuivant sa mission. Cette mission est un travail, et tout travail mérite salaire. Il valait mieux, comme l'a souligné le Faucon, jeter l'éponge.

En tout cas, j'espère bien que la jurisprudence va s'appliquer, au point où l'on en est : des missions, confiées à tous les échelons de la vie politique, elles sont légions en France. J'aimerais simplement que l'on s'appuie sur un argument de bon sens, du type Rasoir d'Ockam : supprimons tout ce qui n'est pas nécessaire. Ce serait un premier pas pour réapprendre à dépenser au sein des pouvoirs publics français.

Évidemment, si l'on pense que ce sont des missions de complaisance, alors il faut aller jusqu'au bout et poursuivre en pénal, puisqu'il ne s'agit plus d'une dépense surnuméraire mais de trafic d'influence...

Pour conclure, je plussoie la proposition de Valérie Pécresse. On devrait faire de même, d'ailleurs, dans les municipalités, les conseils généraux et les conseils régionaux...


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