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La prise d’initiative

Publié le 31 mai 2010 par Infomysteres

Extrait du livre Initiation, Récit d’un voyage intérieur

C’est l’histoire des familles JELAISSEFAIRE et JEPARTICIPE. Toutes deux ont un enfant du même âge, des habitations similaires et un train de vie sensiblement identique.

Les mamans des deux familles ont consacré beaucoup de temps à leurs enfants lorsque ceux-ci étaient en bas âge afin de leur offrir une existence la plus tranquille possible. Ils ont eu plein d’amour, plein d’affection, et plein d’attention de telle sorte qu’ils ont pu s’épanouir au mieux.

Dés son plus jeune âge, l’enfant JEPARTICIPE observait sa maman faire ses tâches ménagères (passer le balais, faire le ménage, mettre la table, faire la vaisselle, arroser les plantes, etc…) et il se demandait comment il pourrait l’aider. Malheureusement pour lui, il était trop petit donc il n’en faisait rien…
L’enfant JELAISSEFAIRE observait sa maman faire ses tâches quotidiennes et se disait dans sa tête « c’est le rôle d’une maman de faire cela… ». Et il en restait là sur ce sujet…
Arrivé à un âge où l’enfant JEPARTICIPE a estimé pouvoir aider sa maman, la voyant passer le balais, il lui disait « Maman, tu veux que je passe le balais ? Cela n’est pas long et pas dur. Je peux le faire pour toi si tu veux ! »; la voyant mettre la table, il lui proposait de le faire à sa place; la voyant arroser les plantes, il fit de même; et ce pour toutes les tâches qu’ il s’estimait capable de réaliser. Cela était pris sur son temps de jeu – il en était conscient – mais il s’était vite rendu compte que les minutes qu’il perdait à aider sa maman, il les gagnait en affection avec elle. Car depuis qu’il l’aidait à ses tâches ménagères, quand il lui demandait « Maman, tu viens jouer avec moi ? », celle ci lui répondait systématiquement « Oui, mon enfant, j’arrive car tout le travail qui devait être fait est terminé ! ». Et il passait de long moments à s’amuser avec sa maman.
Quant à l’enfant JELAISSEFAIRE, il voyait sa maman faire les tâches ménagères mais continuait à vaquer à ses occupations. Jouer était pour lui trop important pour penser à autre chose et pour rien au monde il n’aurait perdu une minute de jeu.
Par contre, lorsqu’il demandait à sa maman « Maman, tu viens jouer avec moi ! », elle lui répondait bien souvent « Non, mon enfant, je ne peux pas. J’ai encore du travail à faire à la maison ! ». Et lorsqu’elle acceptait, elle restait seulement quelques instants avec son enfant car elle devait retourner rapidement à ses tâches ménagères.
L’enfant était donc obligé de s’amuser le plus souvent seul et il en venait à se demander si sa mère l’aimait vraiment car elle n’avait jamais de temps à lui consacrer…

Au fur et à mesure que l’enfant JEPARTICIPE a grandi, il a pris conscience d’une chose fondamentale en se posant la question toute simple « Mais pourquoi maman fait elle des tâches ménagères ? ». Il en est vite arrivé à la conclusion que ce n’était pas parce que ça lui plaisait mais plutôt parce que cela s’avérait nécessaire. Donc, alors qu’auparavant il attendait que sa maman fasse une tâche pour la relayer ou l’aider, rapidement il s’est mis à anticiper le travail et réalisait les tâches ménagères sans que sa maman n’ait à lui indiquer le moment opportun (il était capable de détecter s’il y avait de la poussière donc s’il fallait passer le balais; il savait les heures auxquelles il mangeait donc il mettait la table le moment voulu; il avait observé la fréquence à laquelle sa mère arrosait les plantes donc il le faisait quand cela était nécessaire; il préparait même parfois le petit déjeuner à sa maman -à la plus grande surprise de celle-ci – car il s’était vite rendu compte que faire bouillir une casserole d’eau ou autre n’était pas une épreuve insurmontable; etc…) . Il prenait tout ces petits moments à aider sa maman comme un jeu et se rendait vite compte que cela rendait fière de lui sa maman. Celle-ci avait un enfant qui l’aidait et prenait soin d’elle, et la fierté qu’éprouvait sa maman pour lui valait bien plus à ses yeux que les quelques minutes de jeux qu’il perdait. D’autant plus que ces temps de jeu avec sa maman étaient toujours aussi importants.
Quant à l’enfant JELAISSEFAIRE, sa maman, voyant qu’il ne l’aidait pas, l’obligeait parfois à mettre la table et à faire quelques petits travaux pour l’aider, mais en étant constamment contrainte d’avoir à le demander plusieurs fois ou d’attendre le moment où il décidait de le faire. L’idée de ne plus jouer pour faire une tâche ménagère était impensable pour cet enfant qui ne comprenait pas que sa maman lui demande de faire cela. Il le faisait mais « c’est bien pour faire plaisir à maman ! » se disait-il dans sa tête. Voyant son manque d’enthousiasme aux tâches ménagères, sa mère ne le mettait à contribution que très rarement et pour de petites « corvées » uniquement car elle l’aimait et ne voulait pas l’empêcher de jouer. Le bien être de son enfant était très important à ses yeux. Par contre, le temps qu’elle avait à lui consacrer pour jouer avec lui était toujours très court car elle avait d’autres obligations à régler. Son enfant n’était donc pas très heureux d’être souvent obligés de s’amuser seul.

Quand ils ont grandi et atteint l’âge de la majorité, les enfants JEPARTICIPE et JELAISSEFAIRE se sont retrouvés à avoir les mêmes ambitions : travailler au sein d’une même grande société à un poste de responsabilité. Ils avaient tous deux un profil presque similaire si ce n’est que le cursus universitaire du candidat JELAISSEFAIRE était un peu plus important que celui du candidat JEPARTICIPE.
Malheureusement, il n’y avait qu’un poste de disponible au sein de cette société et les dirigeants devaient donc faire un choix entre les deux postulants.

Ne voulant pas se baser uniquement sur le cursus universitaire des deux candidats pour les départager, ils leur ont fait faire des simulations de situations réelles afin de tester leurs réactions et leurs comportements. A la fin de ce test, ils n’ont pas mis cinq minutes pour prendre leur décision…
Ils se sont vite rendu compte que le candidat JELAISSEFAIRE n’était pas fait pour ce travail car il était toujours en position d’attente. Tout au long du test, il attendait qu’on lui dise de faire quelque chose pour le faire et en aucun cas il n’avait pris une seule décision. Ce qui était gênant pour accéder à un poste à responsabilité. Par contre, le candidat JEPARTICIPE a constamment été de l’avant lors de ce test, a pris des initiatives tout seul, proposé des solutions sans qu’on lui demande, et cela a énormément plu aux dirigeants de l’entreprise. Il a donc été embauché sur le champ au grand désespoir de son compagnon JELAISSEFAIRE qui s’est vu refoulé.

C’est après son embauche que le candidat JEPARTICIPE a réalisé l’importance de la prise d’initiative qui lui a permis d’être choisi sans aucune difficulté par rapport à un candidat pourtant plus diplômé que lui.
Ce qu’il avait pris comme un jeu dans son enfance, pour aider sa maman lui a énormément servi aujourd’hui et il réalise maintenant que non seulement le fait d’avoir aidé sa maman lui a permis d’avoir de meilleurs relations avec elle, mais en plus cela lui a permis également d’obtenir l’emploi qu’il ambitionnait…

Il est dorénavant l’un des plus fervents défenseurs de la devise :
L’INITIATIVE LA PLUS IMPORTANTE A PRENDRE EST DE PRENDRE DES INITIATIVES !

Extrait du livre Initiation, Récit d’un voyage intérieur


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