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Abel Tasman Park - kayak - otaries

Publié le 02 mars 2010 par Morelolivia

Mardi 02 Mars,

Après une nuit dans un bon lit confortable (mais dérangée par des touristes très bruyants et mal élevés), nous reprenons la route vers Abel Tasman, sans rien voir de Nelson. De jour, la route ne nous semble pas si impressionnante et le dépaysement se fait moins ressentir.

Rapidement, nous arrivons dans le parc d'Abel Tasman, et commence la recherche d'un logement. Ici, pas de place pour le camping sauvage. Chaque bord de route est muni d'un panneau "interdiction de camper", donc ce sera le camping payant.

La vrai journée dans le parc ne commence que demain, avec un tour en kayak. Nous nous contenterons de

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finir la journée par une petite marche sur les sentiers du parc. De jolis points de vue sont accessibles tout le long du chemin et les photos s'enchaînent. Une petite marche après tant de journées de voiture est bien agréable et l'environnement se prête à l'activité. Combiner marche et kayak pour découvrir tout Abel Tasman doit être une très bonne option, mais nous manquons de temps (et la randonnée n'est pas trop notre "cup of tea" (rendons à César ce qui appartient à César) ) donc ça ne sera que kayak pour nous.

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La journée touche à sa fin et nous finissons par nous réfugier sous notre tente pour la nuit.

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Mercredi 03 Mars,

Hop Hop Hop, pas de temps à perdre, nous devons aller réserver les kayaks pour la journée car nous n'avons pas eu le temps hier. Et comme nous ne savons pas où se situe la boutique, il faut se lever à l'aube!!! Petits renseignement à l'accueil du camping, aller et retour le long de l'unique rue du parc, et nous finissons par trouver.

Nous allons à oceanriver car la carte BBH offre une réduction (réduction que nous n'aurons même pas au final!). On se présente à l'accueil, demandons si on peut louer un kayak pour deux pour toute la journée, et on nous emmène déjà suivre le petit "cours" de préparation avant d'être lâchées dans la nature (ou plutôt sur l'eau). Le guide est très sympa et excepté un groupe qui nous fait perdre un temps fou, le temps passe relativement vite.

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Rapidement nous nous retrouvons sur l'eau, ma soeur à l'avant et moi à l'arrière avec la direction. La coordination n'est pas encore parfaite, mais nous partons comme des flèches droit devant. Pas de temps à perdre, on veut aller le plus loin possible, avec pour premier arrêt: les otaries.

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On rame on rame tout ce qu'on peut et on finit par s'éloigner de la côté pour longer les jolies plages de sables blanc accessibles que par l'eau ou les chemins de randonnées. Le cadre est sublime: îles sauvages, ciel bleu, mer turquoise, plages paradisiaques... Et pour couronner le tout, au détour d'une île nous apercevons un petit pingouins qui nage au bord de notre kayak. Il est trop choupinou! Et ce n'est pas fini! Sur les rochers, une colonie d'otarie est en train de se dorer la pilule au soleil. Plein de mamans avec leur bébé font la sieste (les maman font la sieste en tout cas, car les bébés ne changent pas et font du bruit!).

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Nous nous approchons et laissons notre kayak s'échouer sur les rochers (pas très conseillé par l'agence de location!). Emerveillées, on ne se lasse pas de regarder ces petites boules de poils et de graisse étalées avec peu d'élégance. Au bout d'un moment, ma soeur propose qu'on s'approche à pied, une par une (histoire de ne pas perdre notre kayak!). Ok pourquoi pas, bien que je sois un peu sceptique... "Tu veux commencer?" me lance-t-elle innocemment. "Euh d'accord". Je sors avec difficulté de notre embarcation et pose un pied sur le rocher le plus proche. Mais c'est que ça bouge vachement avec les vagues!!! "Allez va y!" m'encourage-t-elle. Je lâche le kayak et tente de trouver un équilibre précaire. Pendant ce temps, le kayak dérive car c'était moi qui faisait la direction (avec des pédales). Je me retrouve seule sur mon rocher, le kayak au loin, et dans l'impossibilité de bouger car il faudrait que j'aille dans l'eau et que c'est impossible avec le courant et les rochers.

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Les otaries ne nous regardent même pas, sûrement trop habituées à voir des touristes faire les idiots... Ma soeur arrive tant bien que mal à ramener le kayak (qui heurte et râpe sur les rochers. Aïe la caution!!!), et me fait la conversation en attendant: "Tu crois qu'elles ont des prédateurs dans le coins" "Bah sûrement,

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sinon elles seraient trop nombreuses. Y a des orques par exemple en Nouvelle-Zélande" je lui lance avec assurance. "Ah ouais tu crois? Ici aussi...?" "Comment ça ici aussi? je perds un peu d'assurance et m'imagine sur la trajectoire directe entre une orque en train de chasser l'otarie derrière moi. Vous avez déjà vu à quoi ressemble une orque en train de chasser? C'est idiot bien sur, mais sur le moment, perdue sur un rocher en pleine mer près d'un casse-croûte d'un des plus grands prédateurs marins, bah on se sent mal. Très mal même. "Si tu pouvais te dépêcher s'il te plait, que je remonte dans ce putain de kayak!" lui criais-je. Elle est morte de rire et me dit que c'est pour ça qu'elle m'a laissée y aller en première. "bah si tu y allais c'est qu'il n'y avait pas de risque. Tu es plus renseignée que moi sur le pays." Mes fesses oui! Vive les grandes soeurs moi je vous dis!!!!!!

De retour en sécurité dans notre kayak, nous faisons vidéo et photos de nos compagnons, puis reprenons la route (le courant devrais-je dire) vers le chemin du retour. Et comme tout le monde le sait si bien, le retour est toujours plus long que l'aller. Vous avez beau passer exactement au même endroit, vous savez que c'est physiquement et mathématique impossible que ce soit différent, et bah non! Moi je vous dis que le retour est plus long! C'est comme ça et puis c'est tout! Naaaaaaaaaaaaa

moi

On n'en peut plus et on s'arrête faire une pose sur le sable (la première de la journée si on ne compte pas moi échouée sur mon rocher...). Très mauvaise idée, on est morte et on ne veut pas repartir. C'est trop durrrrrrrrrrrrrrrrrrrr!!!!!!!!!!!!

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Pas le choix, il faut rentrer. Passé une certaine heure, ils lancent les recherches et les sauveteurs après nous.... On échange nos places et c'est repartit. Gauche droite gauche droite.... "Je te dis que t'es pas en rythme!" "N'importe quoi c'est toi qu'est pas en rythme!" "Je suis en rythme avec mon rythme d'abord!" Je vous épargne les répliques sans queue ni tête qui ont rythmées (c'est le cas de le dire) notre chemin.

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Presque arrivées, on décide de prendre la ligne droite jusqu'au point de rendez-vous, plutôt que de suivre les "débiles" qui font le tour. Bah pas si débiles que ça finalement... Lancées à pleine vitesse, on est arrêtée nette par un banc de sable. "Ah merde c'est marrée basse.". Pas très malin tout ça. On se retrouve échouées sur le sable, un kayak pesant un sacré poids sur les bras, et morte de rire.

Nous voilà poussant et tirant notre bateau, parfois glissant sur une parcelle d'eau, et finalement presque arrivées à bon port, voilà que les autres équipes de la journée viennent nous aider à porter le kayak. Trop sympa ce pays!!!!!

Quelle journée! Et elle est loin d'être finie! A peine reposées et lavées que nous reprenons la route vers la Golden Bay, pour la journée du lendemain! Article suivant!

Pour la petite anecdote: nous avons rencontré les parents d'une amie française de ma soeur, partis vivre 6 mois en NZ à Nelson et venus aujourd'hui seulement à Abel Tasman pour découvrir le parc en kayak. Une sacrée coïncidence! 


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