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Rugby à XIII : Les Anglais trop forts

Publié le 13 juin 2010 par Misterrugby
Rugby à XIII : Les Anglais trop forts

Sam Tomkins échappe à la défense française (photo : The Guardian)

Les Bleus, qui rentrent aujourd’hui les valises lourdes de onze essais, se sont montrés bien trop tendres, hier à Leigh pour rivaliser avec de toniques Anglais (60-6).

Le coup était-il jouable ? On ne le saura finalement jamais. Le temps de se remettre de cinq minutes de cauchemar (0-12) et le verdict est déjà tombé, même si un rapproché de douze points en milieu de première période donna l’illusion d’un possible miracle. Il n’y eut donc véritablement de match, mais un cavalier seul de l’ogre anglais. Et à ce jeu, les Français, privés de trop nombreuses pièces maîtresses (Bosc, Greenshields, Martins, Duport, Pelo, Baile, Moly, Grésèque…) se sont très vite essoufflés face à un Sam Tomkins (Wigan), en apesanteur et auteur d’un quadruplé.

Emportés par la marée aux premiers et derniers soupirs de la première période. En dix minutes (du début du match à la 5 e et de la 35 e à la 40 e ), les essais (5) se sont ramassés comme les châtaignes à l’automne.

Fakir enrage

Elima et sa troupe, installés dans ce manège qui tournait trop vite, n’ont jamais pu toucher la queue de Mickey. Au contraire, des Anglais qui posent immédiatement leurs grosses papattes sur ce 42 e test match entre ces deux nations (8 succès tricolores seulement, le dernier à Leeds 5-1 en 1981). Et il ne faut que deux minutes aux locaux, machettes aux poings, pour réaliser la première trouée d’une longue série. C’est Winddop, l’arrière des Melbourne Storm, rappelé sur le vieux continent, qui prend la tangente. A peine le temps de l’écrire que Briscoe prend ses jambes à son cou et plante une deuxième banderille dans la cuirasse bien trop tendre des tricolores, (0-12, 5 e ). A cet instant du match, les Anglais font déjà les paons et se retrouvent dans le grand nid à roucouler. Fakir, pour son dernier match sous le tricot du XIII de France, hurle sa rage. Vaccari aura bien une petite ouverture mais la défense française se montre trop peu autoritaire, et Sam Tomkins en profite une fois de plus (0-18, 15 e ). Trop, c’est trop. Fakir sonne la révolte et trouve Casty à quelques mètres du bonheur. Un demi-tour contact et une passe en déséquilibre plus loin du natif d’Ornaisons, et voilà A. Brentley qui s’affale dans l’enbut, (6-18, 20 e ). Le jeu s’équilibre. Les Français cueillent à pleines poignées des petits bonheurs qu’ils ne pensaient même pas voir pousser sur leur chemin dix minutes plus tôt : soutenir le regard torve des Lions. Mais le ciel va ensuite à nouveau se voiler. S’obscurcir même. Avant que la foudre ne tombe. Munoz le souffle coupé sur un choc et ce sont les Bleus qui toussotent. Sam Tomkins, telle une anguille, passe la tête avant d’allonger les bras, (24-6, 35 e ). La déferlante blanche ravage la lande.

Le festival Tomkins

Et la digue cède une nouvelle fois sur une nouvelle accélération de ce diable de Sam Tomkins, (28-6, 38 e ). Et ce n’est pas fini. Du milieu du terrain, Widdop donne un amour de coup de pied au-dessus de la défense, récupère le cuir, puis retape à nouveau et Tomkins, décidément insaisissable s’en va planter son museau dans le gazon une 4 e fois, (34-6, 39 e ). De la belle ouvrage, assurément. Les Bleus sont aux soins et le moral dans le tambour à linge au moment de revenir sur ce pré de douleurs. Après être entrés à reculons dans l’acte initial, à la reprise, les tricolores enclenchent la marche avant. A défaut de se créer une kyrielle d’occasions, ils résistent, plaçant leurs chars aux marches du palais. Mais Sam Tomkins, encore lui, qui évoluait hier aux côtés de son frère Joël (depuis Paul et David Hulme de Widnes en 1989, deux frères n’avaient jamais plus porté le maillot anglais), sur un pas offre à Shenton le 7 e essai britannique. Réduits à douze, après le jaune de Villegas, coupable d’un tacle de footeux alors que Briscoe partait à l’essai, les Bleus encaisseront quatre ultimes essais dans les dix dernières minutes. 60-6, fermez le ban… Et même pas de quoi atténuer la peine. L’an dernier, à pareille époque, les Bleus avaient été fouettés tout aussi sèchement (66-12).

Source : Lindependant.com


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