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Afrique du Sud-France le dialogue Sud-Nord

Publié le 15 juin 2010 par Pierre Salviac

Bonjour. Je suis parti une semaine en Ecosse. Il s’agissait d’un séminaire réunissant des experts qui planchent à une alternative au rugby tel qu’il est pratiqué aujourd’hui. J’y reviendrai le moment venu. En attendant je constate que pendant mon absence le niveau du débat ne s’est pas élevé. C’est à croire qu’une majorité de visiteurs vient sur ce blog pour déconner plutôt que pour décoder...

Venons en à ce test match entre l’Afrique du Sud et la France. Une provacation de l’entraîneur des Springboks a mis notre petit monde en transe. Peter De Villiers prétend que notre Top 14 est faible par rapport au Super 14 de l’hémisphère sud. A-t-il tort. Quand je regarde la qualité du jeu pratiqué pendant ce Super 14 je me dis qu’elle est effectivement meilleure que la qualité du jeu pratiqué dans le Top 14. Je sais que cet avis n’est pas partagé par tous les spécialistes. En particulier par ceux qui ne voient plus le rugby pro que par la force du combat.

Pour nous mettre d’accord ce test Afrique du Sud-France tombe à point. La finale de la H Cup opposait deux clubs du Top 14. La finale du Super 14 opposait deux franchises sud-africaine du Super 14. C’est l’occasion de juger les forces en présence. La surprenante performance des Springboks contre le Pays de Galles ne laisse pas beaucoup de chances de victoire à l’équipe de France. Ou se situe la différence entre le rugby du Sud et celui du Nord que représente la France puisqu’elle est détentrice du Grand Chelem 2010 ? Plus dans la vitesse d’exécution que dans le bras de fer de la mêlée je pense. Cela tient, en partie au fait que les professionnels du Sud jouent beaucoup moins dans une saison régulière que les professionnels du Nord. 15 matchs maximum dans le Super 14 contre 29 dans le Top 14. Parle-t-on du même sport ? Oui. Mais les techniciens en font un jeu différent. Dans le Sud tout est fait pour que vive le ballon, que les libérations soient rapides, qu’il y ait du rythme, des courses, du déplacement. Les mêlées ne sont quasiment jamais disputées alors que dans le Nord on en est encore au "No scrum, no win !". Qui a raison ? Le choc de ce samedi nous donnera une bonne indication à un an de la Coupe du Monde.

En attendant je regarde la composition de l’équipe de France opposée à l’Afrique du Sud ce samedi au Cap. Lièvremont a choisi des joueurs à peine sortis de la compétition. Exception faite pour Szarzewski et Trinh-Duc qui risquent de manquer de rythme les autres devraient être dans le coup. A la place de Trinh-Duc j’aurais choisi Skrela. C’était un pied de plus dans l’arsenal du XV de France et celui-ci est en forme ascendante en cette fin de saison. La première cap du biarrot Lauret est intéressante. Au centre, Mermoz est associé à son co-équipier de club Marty. C’est lui qui joue le plus gros dans ce test. Contre les Springboks qu’il retrouve il a une occasion de montrer qu’il est bien le grand centre annoncé. Pour l’instant ces performances de l’année me laissent sur ma faim. Je constate que Picamoles est remplaçant. Il faisait pourtant partie de la sélection qui a nettement dominé les sud-africains à Toulouse l’automne dernier. Tout porte donc à croire que le plus Springbok des joueurs français n’a pas la confiance du sélectionneur national. Il lui préfère Bonnaire. Moi aussi.

L’équipe de France : Poitrenaud - Clerc, Marty, Mermoz, Rougerie - Trinh Duc, Parra - Lauret, Bonnaire, Dussautoir (cap) - Millo Chluski, Nallet - Mas, Szarzewski, Domingo.


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