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Dechets humains tondeurs ovins

Publié le 15 juin 2010 par Soliblog
Des moutons sur le site de stockage des déchets Sous les pattes des moutons, des milliers de tonnes de déchets. Évoquer la gestion d'un site de stockage de déchets n'a, à première vue, rien de très bucolique. Sauf quand les moutons s'en mêlent L'histoire Il y a un mois, huit moutons ont investi l'installation de stockage des déchets non dangereux de Rennes métropole, aux Hautes-Gayeulles. Un site qui réceptionne les gravats, plâtres, déchets de voirie en provenance des déchetteries. « Ils sont stockés dans des caissons préalablement creusés et rendus étanches», explique Jean-Louis Merrien, vice-président de Rennes métropole en charge de la collecte et du traitement des déchets. Une fois remplis, les caissons, d'une contenance maximum de 17 000 m3, sont recouverts d'argile et de terre, puis d'herbe. Et c'est là que les moutons interviennent. « Nous avons l'obligation de gérer les zones vertes périphériques aux installations industrielles», explique Sébastien Raimbault, directeur du pôle déchets à l'entreprise Charier DV. Et en lieu et place du débroussaillage thermique, l'entreprise propose l'utilisation du mouton. « Nous avons un cheptel de trente bêtes pour l'entretien d'un site dans le Morbihan,raconte Sébastien Raimbault, et nous avons proposé à Rennes métropole de tenter l'expérience.» Une idée qui a immédiatement séduit. «Nous avons déjà des carpes dans les bassins de décantation», explique Jean-Louis Merrien. À elles d'en éliminer les algues importunes. Huit moutons «landes de Bretagne» L'arrivée des moutons ne s'est pas faite du jour au lendemain. La société Charier DV en a apporté deux, six autres sont fournis par l'écomusée du pays de Rennes. Tous sont des «landes de Bretagne», un mouton rustique, « parfaitement adapté aux tâches d'éco-débroussaillage », précise Howard Osborne, de l'association Moutons des pays de Bretagne. Avant d'intégrer le site des «Hautes-Gayeulles », les huit bêtes ont eu deux mois d'acclimatation à l'écomusée, «il a fallu les sociabiliser pour qu'ils forment un troupeau;», explique Jean-Paul Cillard, zoo-technicien à l'écomusée. Sur les 15 hectares du site de stockage des déchets, neuf sont actuellement exploités, et six «à brouter». Huit moutons suffiront-ils pour une telle surface ? « Il y aura peut-être des réajustements à penser », admet Sébastien Raimbault. Qui seraient forcément assurés par un apport extérieur, le troupeau étant exclusivement formé de mâles. «La reproduction, gérer les agneaux, c'est un autre boulot», sourit Jean-Paul Cillard. Un chemin de contournement à l'automne Des carpes, des hérons et aigrettes, du gibier, lapins, lièvres, chevreuils, aujourd'hui des moutons. « Nous assistons à la mise en place d'un écosystème de plus en plus riche», souligne Jean-Louis Merrien. Et s'il est et restera fermé au public, le site sera contourné à l'automne par un chemin reliant le parc des Gayeulles à la forêt de Rennes, lui offrant une visibilité. L'expérience pourrait-elle être étendue à d'autres sites de Rennes métropole ? « On essaie d'avoir des pratiques d'entretien naturelles et différenciées, explique Jean-Louis Merrien. On n'entretient pas le Thabor comme les prairies Saint-Martin» Source : Ouest-FranceAuteur : Brigitte SAVERAT-GUILLARD

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