Magazine Régions du monde

41. Sea, bêtes and sun

Publié le 23 mai 2010 par Melaniepiqpiq
Bye bye les bains de mer... J'ai bien fait d'en profiter à Byron Bay et Noosa Head.
De Rockhampton où nous sommes actuellement (enfin... au moment où j'ai commencé à rédiger ce post, ce qui date déjà) jusqu'à Cairns, une bonne partie de la côte est infestée de crocodiles...
41. Sea, bêtes and sunde quoi dissuader le nageur le plus acharné
Ces fourbes carnivores se tapissent dans les herbes ou se cachent dans l'eau, et guettent leur proie. Animal ou humain, ils ne sont pas très regardants. L'essentiel, c'est que ce soit de la viande.
Ce qu'il faut faire en cas d'attaque: courir. Vite, et longtemps. Le crocodile est rapide, mais n'a pas d'endurance. J'ai de l'endurance, mais je suis lente. Conclusion: j'ai plutôt pas intérêt à traîner trop près de la mer ou d'une rivière.
Bouh.
41. Sea, bêtes and sunAh ah, on fait moins son malin dans une assiette, préparé à la sauce cajun avec des petits légumes! Gustativement parlant, ça ressemble à s'y méprendre à du poulet bien tendre.
Après une journée de conduite intensive, on a pu s'offrir le luxe de s'arrêter une journée entière à Airlie Beach, charmante petite station balnéaire sur la grande barrière de corail.
41. Sea, bêtes and sun
Comment résister à une telle offre?
Nous nous sommes donc offert un «day trip » dans un jet boat piloté par 2 blonds bronzés, stupides, dragueurs mais gentils. Le prototype du GO dont le but dans la vie est de se faire plus de kilos de filles que son collègue (Anke qui avait une place privilégiée dans le jet a pu épier la conversation), genre Popeye dans les Bronzés. On se moque des blondes, mais les blonds en tiennent une sacrée couche aussi. Je ne parle pas des blonds naturels qui ne peuvent rien à leur blondeur, mais des blonds volontaires dont la chevelure (et le cerveau aussi, au passage) a été décolorée par le soleil ou l'eau oxygénée. Ceux qui ont choisi leur blond(att)itude.
41. Sea, bêtes and sunle moins blond des deux Blonds.
Dès qu'ils ont appris qu'Anke était Allemande, c'était foutu. « I speak German, I took evening lessons with German girls ». « Du hast great Titten », « Du hast nice Arsch », et le reste, ils n'ont pas voulu nous dire, s'auto-censurant. A croire qu'ils avaient appris l'allemand avec la version anglaise de la méthode « Je parle allemand comme un(e) cochon(ne) ». Je ne plaisante pas, ce bouquin existe vraiment, un ami très cher m'en a offert un exemplaire. Pounich, qui en est un adepte, confirmera. Pour ceux (suivez mon regard) qui voudraient rafraîchir ou perfectionner leurs connaissances, c'est une méthode très motivante que je conseille. Les auteurs de Latitudes -NB pour les néophytes: la méthode utilisée à l'institut- devraient en prendre de la graine.
Le livre est disponible sur Amazon pour ceux que ça intéresse:
http://www.amazon.fr/Je-parle-allemand-comme-cochon/dp/2846282021
J'en reviens à mes Blonds. Je n'arrive toujours pas à croire qu'ils ne m'aient pas sorti l'inévitable «Voulez-vous coucher avec moi ce soir? » La phrase doit être trop longue à retenir pour eux... J'ai seulement eu droit au classique et approximatif « Je m'appoile John ». Rhabille-toi, John, tu n'as aucune chance. Ce dernier m'a quand même montré son...
cancer de la peau. Une grosse cicatrice sur le torse.
Effroyable statistique: un Australien sur deux est atteint. On ne plaisante plus avec la protection contre le soleil. Dans chaque magasin de souvenirs, pharmacie, supermarché, il y a des rayons entiers de crème solaire.
41. Sea, bêtes and sunla pochette de mes cartes postales
D'ailleurs, je ne me découvre jamais, sauf parfois pour les photos, et encore. Vous comprenez maintenant pourquoi vous me voyez toujours avec ce sempiternel chauffe-épaules (mot belge pour boléro) (ils sont marrants les Belges, hein?) beige. Belge aussi, d'ailleurs, puisque j'en avais fait l'acquisition lors d'une mémorable virée interprofs à Liège.
Je divague (« vague! »), je divague... Désolée.
Nos deux kékés pilotaient comme des malades pour impressionner la viande fraîche. Ils n'ont réussi qu'à impressionner mon genou droit alors que le bleu sur mon genou gauche (glacier, souvenez-vous) avait enfin fini par s'estomper. Je ne serai donc jamais symétrique.
Nous avons d'abord jeté (plus exactement, les Blonds ont jeté) l'ancre sur la « Whitsunday Island » que l'on ne peut pas qualifier autrement que de paradisiaque dans le sens cartepostalien du terme. Mer turquoise, sable blanc d'une finesse exceptionnelle (parfait pour faire des peelings d'après les Blonds, mais interdiction d'en rapporter), palmiers...
41. Sea, bêtes and sun
41. Sea, bêtes and sunsans moi la photo est encore mieux... c'est un fait (mais c'est vexant)
Je disais donc paradisiaque... Tout comme l'enfer est pavé de bonnes intentions, le paradis est couvert de sales bêtes.
D'abord, on s'est fait assaillir par une armée de crabes bleus. « Run, run, they're deadly poisonous!! »nous a hurlé un de nos Blonds blagueurs. Tu parles... on risquait au maximum de se faire mordiller les orteils.
41. Sea, bêtes and sun
impressionnant quand même
41. Sea, bêtes and sun5 secondes après, le petit bonhomme avait creusé son trou et disparu dedans. J'ai des vidéos mais ça prend trop de temps à charger.
Par contre, les petits requins dont est infesté l'océan auraient pu nous faire un peu plus mal.
Ensuite, nous avons été mis en garde contre les serpents pendant le « bush walk », petite balade préprendiale dans la forêt. Nous aurions dû y penser... paradis sur terre implique la présence de serpents. Ils ne nous ont même pas proposé de pommes, ces goujats. Aucun savoir-vivre. C'était différent jadis. Tout se perd.
41. Sea, bêtes and sun y compris l'équilibre.
Les petits papillons gloutons ne nous ont pas non plus offert de partager le miel du bâton autour duquel ils étaient agglutinés.
41. Sea, bêtes and sun goinfres! rustres!
Conclusion: un peu trop de méchantes bêbêtes pour moi (mais oui je sais la plus grosse bête c'est moi). Je préfère Bonn.
Une île plus loin, nous sommes parties à la rencontre d'autres bêbêtes, sous-marines cette fois-ci.
Après avoir enfilé la combinaison (« wet suit ») anti-méduses et mis le tuba, nous étions prêtes pour le grand plongeon.
Au moment fatidique, que vois-je? Un monstre abyssal.
41. Sea, bêtes and sunun air de famille avec Joe Dassin et Dalida (paix à leurs âmes). C'est Gillou qui va être content (si l'ordi de la salle des profs est réparé...)
Celui-là même qu'on voit sur une carte postale sur 10, le « maori wrass ». J'ignore de savoir son nom en français. Mais ce que je n'ignore pas de le savoir, c'est qu'à sa vue j'ai perdu tout mon courage.
Avec le recul, je bénis le Blond qui a recouru à la méthode radicale et m'a poussée à l'eau sans autre forme de procès malgré mes cris d'effroi.
A la frayeur initiale (et à l'inévitable buvage de tasse) a succédé l'émerveillement. Et pourtant, je ne suis pas un sujet facilement émerveillable.
Je peux vous assurer que c'est autre chose que l'aquarium de chez le dentiste ou les reportages du feu commandant Cousteau. A la télé, c'est bien. En vrai, c'est mieux. Des petits poissons jaunes et bleus (probablement des cousins éloignés de Nemo) sont venus par bancs entiers me frétiller sous le nez et me chatouiller les pieds alors que j'admirais épatée les coraux de toutes les couleurs: mauves, bleus, jaunes, rouges(de nos rêveries jaunes et bleues et mauves et pourpres et paraboliques) (seuls les Initiés comprendront la référence filée), certains vivants et ondulants, d'autres déjà pétrifiés.
Mon coup de cœur va au petit poisson blanc à rayures noires dont j'ignore absolument le nom. Très sixties, comme l'espèce de pintade noire à pois blancs (voir post 37).
Dans ma fascination, j'ai perdu la notion du temps (d'autant plus que j'avais enlevé ma montre, cette dernière ne raffolant pas de l'eau). C'est seulement lorsque j'ai aperçu les grands signes que me faisaient au loin l'équipage et les passagers du jet boat que j'ai compris que les 45 minutes s'étaient écoulées.
C'est décidé: en Asie, je passe mon permis de plongée avec Anke.

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