Dimanche soir, les Belges étaient une nouvelle fois appelés à voter après la démission du Gouvernement du libéral Yves Leterme. La campagne de chaque coté de la principale frontière linguistique et au sein de la capitale Bruxelles, a été apre mais a clairement désigné deux vainqueurs. C’est embêtant mais c’est ainsi.
L’un, au nord, néanderlophone, s’appelle Bart de Wever, leader du parti flamand N-VA (Nouvelle Alliance Flamande, Droite). Un parti composé d’une frange dure qui souhaite rapidement la partition de la Belgique entre néerlandophones flamands au Nord et francophones wallons au sud - laissant de coté la petite minorité germanophone de l’est du pays et d’une autre composante - incarnée par de Wever - qui souhaite quant à elle donner plus d’autonomies aux régions, notamment en matière fiscale et la mise en place d’une “confédération” belge.
La N-VA arrive en tete de ces élections avec 27 sièges sur 150 à l’Assemblée fédérale, juste devant le Parti Socialiste belge wallon qui obtiendrait quant à lui 26 sièges. C’est l’autre vainqueur, au sud, francophone, Elio Di Rupo, chef de file des socialistes belges qui a raflé (et de loin) la mise sur ces élections en Wallonnie.
Grands perdants de ces élections, le parti d’extreme droite flamand, Vlaams Belang (Intérets flamands, extreme-droite indépendantiste) qui perd 5 sièges et ne peut espérer peser comme auparavant sur les négociations. De Wever et Di Rupo sont maitres d’une partition difficile de la Belgique et sont reçus par le Roi.
Le flamand détonnerait dans le paysage atypique et politique belge en offrant la place de Premier Ministre à un francophone, en l’occurence le socialiste Elio di Rupo. De coutume le poste de Premier Ministre revient toujours à un flamand, ceux-ci représentant 60% de la population de la Belgique. Si di Rupo acceptait, il deviendrait le premier chef de gouvernement francophone depuis 1974, mais serait à la tete d’un gouvernement d’alliance N-VA/PS très difficile à manoeuvrer.
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