C’est magique, c’est historique, c’est carrément une mission impossible qui vient de se réaliser. Je ne me retiens plus, je suis saoulé par cette victoire. Et tant pis si on ne va pas loin ou si on ne se qualifie pas pour la suite de la compétition, mais aujourd’hui, le 16 juin la grande Espagne celle qui joue pour la coupe du monde, la grande favorite pour le titre suprême doit se souvenir pour l’éternité que la petite suisse est capable de réaliser des miracles. On nous a enterrés avant le début de la compétition. Il y a même eu un grand joueur ibérique qui a déclaré ne connaître aucun joueur suisse. Il va se souvenir celui-là et pendant longtemps du courage et de la patience des petits suisses!
Pendant tout le match, je n’ai pas regardé le jeu, j’ai suivi de prés le petit carré en haut de l’image celui qui indique le temps joué et par conséquent le temps qui reste à subir devant la feria espagnole. J’ai égrené les minutes et les secondes. J’ai failli m’évanouir à plusieurs reprises face à l’insistance des espagnoles qui ont pratiquement squatté le camp suisse. Mais le courage des nôtres a eu raison des futurs “champions du monde”. Une balle espagnole touche notre transversale. Et la réplique ne se fait pas attendre. Une balle suisse sur la transversale espagnole pour annoncer notre fierté. On ne se laisse pas faire! La joie est grande dans les rues de Genève, drapeaux, Klaxons, hourras, des hop suisses à ne pas finir. La nuit sera longue. Pour une fois on ne va pas bouder notre bonheur. Je vous quitte pour arroser cette victoire. Oui la Suisse même sans vedette est une grande équipe et il faut faire avec. Sous mon balcon, moi qui n’aime pas les Klaxons ce soir je déguste avec délectation ce bruit strident et je lui fais un bon accueil.