En cette période de commémoration des 70 ans de l'appel du 18 juin, il est de bon ton de se rappeler de l'héritage du grand homme de la Véme République. Mais le plus souvent, ces héritiers autoproclamés font appel à des valeurs fourre-tout qui ne veulent pas dire grand chose : le courage, la liberté, l'héroïsme ou, si on est plus critique l'ambition, le nationalisme.
Ces catégorisations ne veulent pas dire grand chose car l'Europe de la première décennie du XXIéme siècle n'a plus rien à voir avec celle de la moitié du vingtième siècle. Les mentalités ont bien changé dans notre village planétaire et toute comparaison avec De Gaulle relève d'un anachronisme inutile qui nous éloigne des vérités de notre époque.
Si on veut chercher à créer du lien avec le Général, il faut plutôt chercher du côté de sa propre vie avant 40. Un homme qui n'était pas issu des élites, qui; à cinquante ans, n'avait pas fait une carrière exceptionnelle, mais qui cherchait la vérité ailleurs que dans le conformisme d'une époque qui fonçait aveuglément vers la catastrophe. Un homme qui écrivait "vers l'armée de métier" à contre-courant des opinions majoritaires de ces pairs et du personnel politique de la fin de IIIéme République. Finalement, ce qui le caractérise, c'est la recherche de solutions réalistes et courageuses dans un monde qui s'assombrit.
Et si De Gaulle était né avec 80 ans de retard, alors, anachronisme pour anachronisme, il serait écologiste et chercherait des solutions concrètes à nos problèmes d'aujourd'hui !!