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L’attaque des champignons mutants radioactifs de la mort qui tue

Publié le 11 décembre 2007 par Chondre

Les fêtes de fin d’années se suivent et se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Se balader dans Paris est un vrai cauchemar. Penser faire ses achats de Noel dans le calme et la volupté est illusoire. Manque de chance, le temps pourri attire les consommateurs hystériques dans les magasins. Il est cependant impossible de déroger à la tradition sous peine de passer pour un radin asocial. Comme tous les ans je vais passer le réveillon de Noel dans une ambiance morbide accompagné de ma mère et de ma grand-mère. Comme tous les ans Snooze passera le sien au sein de sa famille. Comme tous les ans nous allons nous engueuler car je vais habilement refuser de passer le 25 décembre en leur compagnie. Comme tous les ans ma mère va poliment et gentiment me balancer en pleine gueule qu’un sapin ne sert à rien car j’ai été incapable de lui offrir un petit enfant. Comme tous les ans je vais lui faire la surprise d’en apporter un (un arbre, pas un enfant). Comme tous les ans nous allons faire semblant d’être heureux en le décorant. J’ai un peu les boules (humour).

Mais cette année est particulière. C’est la première fois que nous allons passer les fêtes dans notre nouvel appartement. La première chose à faire fut le passage par la case truffaut et l’achat du sapin. Il ne fallait surtout pas acheter n’importe quel sapin mais le sapin, celui qui diffuserait le mieux la magie de Noel au sein de notre foyer et dans le cœur de nos invités (et qui diffuserait accessoirement des centaines d’épines pourries qui se plantent systématiquement dans les pieds le matin au réveil).

Les sapins, c’est comme les bites. Il y en a des longs et fins, des larges à la base, des tordus, des touffus, des qui sentent, des qui penchent à droite et d’autres qui penchent à gauche (je préfère personnellement les sapins classiques bien touffus et en triangle). Je me suis donc rendu dans mon magasin préféré. La tache était rude et hardie car il fallait se frayer un chemin entre les enfants braillards et les mères de familles sur les nerfs qui juraient que l’année prochaine le sapin serait en plastique ou ne serait pas. Contrairement à il y a deux ans, je ne me suis pas battu avec une salope fasciste, qui, parce que j’étais pédé, m’a signifié que je ne méritais pas un sapin. J’ai vite trouvé un joli épicéa en pot qu’il m’a fallu trimballer en métro et monter jusqu’à notre appartement. Il fallait trouver les décorations. Elles étaient entassées à la cave. Nos amis les déménageurs avaient eu la bonne idée de placer les cartons signalés comme fragiles au fond de la cave et sous les cartons contenant ma collection de revues et de journaux, collection de plusieurs mètres cube commencée en 1990. C’est donc après avoir passé une bonne heure à vider la cave que je suis remonté d’une humeur de hyène galeuse dans notre appartement.

Si notre cave est idéale pour la culture de champignons de Paris, elle l’est moins pour le stockage de vêtements, de bibelots immondes, de vinasse, de valises ou de paperasse diverse et variée (i.e. : exclusivement des merdes). J’ai ainsi retrouvé mes chaussures et des sacs recouverts de moisi. Mon Dieu, je m’étais lancé sans le vouloir dans une culture géante de coulommiers. Les décorations de Noël n’ont pas échappé à l’attaque des spores mutantes. Notre salon sent dorénavant le moisi (ça pique un peu le nez et les yeux) et je passe mon temps a pschipschitter du parfum d’intérieur afin de masquer l’odeur de cadavre en décomposition.

Mais le fait le plus marquant de ce week-end fut sans nul doute l’achat d’un nouveau tube de dentifrice (ohlala oui, quelle aventure, quel suspens, quelle folie, on s’amuse dans la famille Chondre-Snooze).

La Bree Van de Kamp qui sommeille en moi ne pouvait passer à côté de la nouvelle gamme Aquafresh : Le dentifrice qui fait des bulles et qui transforme ta bouche en soirée mousse. L’utilisateur non prévenu risque toutefois l’étouffement car une simple noisette de pâte permet de remplir un saladier de mousse.


(les yeux du testeur ont volontairement été masqués pour lui éviter toute humiliation)

Snooze a failli sortir le fusil de chasse et m’abattre car je ressemblais à l’un des zombies mutants qu’il passe son temps à combattre sur sa Playstation. C’est aussi ça la magie de Noel.


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