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L’oréalpolitik

Publié le 18 juin 2010 par Ruminances

Posté par clarky le 18 juin 2010

L’oréalpolitik

Je ne sais pas s'il s'agit d'une histoire sur le jeu de la Cagoule, mais Schueller de rien, l'imbroglio qui se dessine en ce moment, tourne autour des manuscrits de la mère morte, ou presque. Dans le style “prends l'oseille et tire-toi”, l'Oréal politique n'en finit plus de surprendre, sur le fait bien sûr, genre flag. C'est bien connu, là où y'a de l'Eugène,  y'a pas de plaisir.

Une vieille dame pleine aux as, Liliane Bettencourt, est au coeur d'une affaire qui semble se faire dresser le cheveu sur la tête de pas mal d'individus. Question shampooing, y'en a un qui va se voir proposer de s'en faire passer un. Selon Maître Kiejman, qui le vaut bien, c'est le maître d'hôtel, ayant oeuvré pour le bien-être de la riche héritière , désormais démissionnaire. Drôle de position tout de même quand, à 87 ans, on semble plus portée sur les histoires sans queue ni tête. Mais revenons à cette rocambolesque affaire d'arsenic et vieilles dentelles. Ici, point de cadavre exquis, juste un complot de famille où les oiseaux de service ressemblent à des charognards.

Tout démarre parait-il avec une passion débordante, pour la photo, estimée à 1 milliard d'euros. Sauf que le petit venant en mangeant, la fille de l'octogénaire, une certaine Françoise Bettencourt-Meyers, n'a pas l'intention de se faire plumer, l'appât du grain, Partouche au grisbi en somme. Les histoires de pigeon ne volent pas forcément toujours très haut. A la rubrique méfaits divers, la plainte, pour “abus de faiblesse” déposée par la fille unique de Liliane, est un scandale selon l'entourage de la vieille qui marchait dans la merde, Dard aux gorilles lance-t-on pour intimider  le curieux  maladif. L'argent ne fait pas le bon air et les choristes y vont chacun de leur partition bien cadencée. La roue de l'infortune avec, comme gains potentiels, des fraudes fiscales ou des dons pour financer des campagnes électorales. Ce que c'est que de vivre dans le dénuement le plus total…

Alors place au matos, ici un enregistrement piraté (et Hadopi bordel) avec révélations compromettantes à la clef, là un certificat de bonne santé mentale et cognitive des voeux de la vieille. Sous le signe de la divine comédie, on apprend même, grâce aux écoutes illégales, que l'Elysée serait de la partie. On parle d'immixtion, impossible répond laconiquement l'entourage de celui qui pesait 53% en 2007, reste à savoir si la bande audio s'auto-détruira dans les 30 secondes une fois les divulgations devenues trop encombrantes… Mais comble, pas perdu pour tout le monde, un certain ministre serait également allé tâter le pouls de la mère supérieure Bettencourt, histoire d'assurer les arrières de sa femme. Fumeuse révélation n'est-il pas, Eric Woerth serait donc marié, assurément une bonne nouvelle pour tous les physiques ingrats qui peinent à trouver l'âme soeur. En y regardant d'un peu plus près, on pourrait sournoisement supputer des connexions douteuses: Woerth alors ministre du budget, Bettencourt qui fraude le fisc, la femme de l'autre qui trouve une place au sein de la Clymène, structure responsable de gérer la fortune de la richissime shampouinée, et dire que le photographe de la jet set se proposait de mettre la main au Banier en le faisant à titre amical ! Bref, tout ceci ne serait que pures invention et divagation de l'esprit, évidemment il s'agit d'un simple malentendu. Le maître d'hôtel va passer un agréable quart d'heure au sein des locaux de nos pandores nationaux qui vont affectueusement lui dire ses droits, c'est à dire aucun, suite à quoi, il sera brutalement frappé d'amnésie totale et de sévères troubles de la parole le contraignant à évoquer, qu'après tout, il n'a rien vu, rien entendu et in fine, qu'il ne dira plus rien.

A l'hôtel de police, le maître c'est le pouvoir et non un sombre valet déchu adepte de la prise de son sauvage et téméraire! Tiens ça me rappelle un film de De Palma, Blow out, ou une cocasserie du genre the full nantis !


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