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France-Mexique: la défaite en pleurant

Publié le 18 juin 2010 par Xylophon

L'équipe de France hier a joué et elle a perdu et pas de la plus belles de manières: elle a perdu sans panache.

Il y a des défaites comme des victoires, des défaites qui ne vous donnent aucun regret parce que ce jour là, malgré toutes vos qualités, et malgré votre insatiable envie de gagner, vous avez le sentiment que vous n'auriez pas pu mieux faire. L'aléa peut parfois faire gagner une bataille, la chance parfois faire tomber l'adversaire.

Et puis, il y a des défaites qui sonnent creux, dont les raisons sont plus profondes et plus explicables parce qu'on pouvaient les anticiper. Le match des français contre le Mexique appartient à cette seconde typologie de résultats.

La façon dont la France jouait depuis un ou deux déjà pouvait certes inquiéter.

http://lexilousarko.blog.fr/2008/06/17/de-l-euro-de-foot-aagrave-l-europe-polit-4329253/

Notre qualification arrachée d'une courte main devant l'Irlande ne nous avait pas rassuré.

http://lexilousarko.blog.fr/2009/11/21/we-wille-have-won-7426778

Le match contre la chine pas non plus exalté. Mais on gardait espoir: les joueurs se préservaient, attendaient la compétition, allaient nous offrir pendant la coupe du monde leur vrai visage: déterminé, combatif, altruiste.

Après le nul contre l'Uruguay, l'impression était fébrile, mais la préparation physique en altitude avait été dure. L'espoir perdurait. Et puis il y a eu ce match contre le Mexique dont déjà l'équipe alignée inspirait peu confiance. Des doutes qui se sont confirmés sur le terrain.

Anelka n'a cessé de tirer de loin, dans sa logique individualiste qui lui laisse croire qu'il est une star. Ribéry s'est épuisé à récupérer quelques ballons aussitôt regagnés par l'adversaire. Malouda a fait ce qu'il a pu dans cet équipe fantôme. Et la défense a péché par orgueil, encaissant un but à limite du hors-jeu, et déclenchant le pénalty synonyme de retour à la maison.

Alors au moment du coup de sifflet final, on aurait pu être en colère contre ces joueurs persuadés d'être les meilleurs du monde, mais on avaient plutôt pitié pour eux, comme pour leur entraineur qui loin de l'image de certitude qu'il avait toujours donnée dans les conférences de presse, était hier presque au bord des larmes.

"La pire des défaites" est "celle d'avoir refusé le combat".

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