© Photographie Xavier Lainé
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A François Pétrarque
Je quitte un instant les rives sérieuses de la littérature.
Je suis qui je suis, si souvent étranger à moi-même, comme beaucoup.
Je m’en vais de ce pas, sur les traces d’un autre.
Je le rencontre parfois en mes nuits d’insomnies.
Il erre d’un bon pied, dans le cirque grandiose.
J’entends sa voix qui s’élève et pleure la perte de sa bien-aimée…
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Je quitte ces rives giboyeuses où surnagent les mots.
J’aborde sur d’autres rivages…
A l’ombre des saules, je marche sur les pas de cet autre.
Il était seul, ici, en ces temps lointains…
Il me faut choisir mon heure pour marcher en évitant la foule…
Du poète discret, on fait aujourd’hui commerce…
On en oublie l’esprit…
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Xavier Lainé
Extrait Etat chronique de poésie 751
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