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Une hausse des consultations qui se fait attendre

Publié le 07 mai 2007 par François-Xavier Caron
Les médecins généralistes vont devoir patienter jusqu'en 2008 pour que le tarif de leur consultation soit porté à 23 euros, l'assurance maladie privilégiant un redressement de ses comptes en dépit des menaces agitées par les praticiens d'une journée d'action avant les élections.
Le directeur de l'assurance maladie (Uncam), Frédéric van Roekeghem, et ses trois syndicats partenaires CSMF, Alliance, SML ne sont pas parvenus à un accord, vendredi, au terme d'une nouvelle séance d'une négociation entamée il y a plusieurs mois.
Les médecins demandent que le tarif des généralistes soit porté à 23 euros, contre 21 euros actuellement. Pour eux, puisque la médecine générale est reconnue cette année comme une spécialité médicale à part entière, la consultation des généralistes doit être alignée sur celle des spécialistes.
Ils ont reçu à plusieurs reprises le soutien du ministre de la Santé, Xavier Bertrand, de même que du candidat dont il est le porte-parole, Nicolas Sarkozy.
Mais le coût d'une telle hausse est évalué à 500 millions d'euros en année pleine, alors que le déficit de la branche maladie de la Sécurité sociale devrait encore atteindre 3,9 milliards d'euros en 2007 et que des hausses tarifaires ont été récemment accordées aux kinésithérapeutes et dentistes.
"On ne peut parler d'échec ou de réussite, on reste dans l'attente et nous allons poursuivre notre réflexion avant la prochaine séance" mercredi 7 mars, a déclaré Michel Chassang, président du premier syndicat médical, la CSMF.
Assurance maladie et syndicats médicaux semblent être tombés d'accord sur une première revalorisation d'un euro qui interviendrait dès le second semestre de cette année. Mais ils peinent à s'entendre sur le calendrier et les conditions d'une seconde hausse en 2008.
M. van Roekeghem a toutefois estimé se situer "dans la perspective d'un accord, même si les demandes des médecins sont très élevées".
Il a "proposé aux médecins que la deuxième tranche soit conditionnée en 2008 aux résultats de la maîtrise médicalisée des dépenses de santé (contrôle des prescriptions d'arrêts de travail et des antibiotiques, développement des génériques, ndlr)", ce que les médecins refusent.
Avec des économies d'un montant d'1,3 milliard d'euros en 2005 et 2006, ils estiment en effet avoir rempli leur contrat.
"L'accélération de la maîtrise des dépenses" figure pourtant, a rappelé M. van Roekeghem, au rang des "priorités" de l'assurance maladie avec "l'amélioration de la prévention en matière d'iatrogénie (interaction) médicamenteuse et de dépistage du cancer du sein" et "l'accompagnement de la médecine générale dans son passage à une spécialité".
L'assurance maladie s'est également dite favorable, par la voix de son président (CFDT), Michel Regereau, au développement de forfaits liés à la qualité des soins, à la prévention et au suivi des patients pour rémunérer les généralistes.
Le premier syndicat médical, la CSMF, a, malgré l'absence d'accord, réitéré sa volonté de "sauvegarder" le contrat passé en 2005 avec l'assurance maladie. Elle n'a cependant pas retiré sa menace d'organiser une "journée d'action" des praticiens avant l'élection.
Ce syndicat, en baisse lors des élections professionnelles de 2006, avait déjà mené un bras de fer tarifaire en 2002, en pleine campagne électorale, et obtenu, au terme de huit mois de négociations très tendues, la revalorisation de la consultation de 17,53 euros à 20 euros.
( Source : AFP )

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