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Evaluation du Socle, en collège… Y sommes-nous prêts ?

Publié le 20 juin 2010 par Perceval

Le ministère de l’Education Nationale ( et sa déclinaison dans les rectorats ) met-il tout en œuvre pour réussir une avance pédagogique majeure ?

Je reconnais être déçu par le peu d’implication de ma hiérarchie, mais aussi surpris par l’audace de cette proposition. J’ai milité ( dans les années 80 ..) comme enseignant dans des ‘groupes’ de formation académique pour proposer – une palette pédagogique de l’évaluation, dans le cadre d’une ‘ autonomie ‘ éducative de l’élève… Et, subitement cette réforme ‘ tant attendue ‘ s’officialise ! ?

Elle s’officialise – alors que les comportements pédagogiques n’ont pas changé … ! Alors que le contexte idéologique ne porte pas la pédagogie dans son cœur ( le ‘ pédagogisme ‘ est caricaturé et critiqué ), alors que les moyens horaires mis à disposition baissent ( pour, le temps de concertation, par exemple… ). Bref, je suis surpris… Et surpris par le temps qui nous reste pour mettre cette nouvelle démarche pédagogique en route, avec la crainte que dans le climat actuel, cette décision ne soit mal reçue, boudée et bâclée … !

Aujourd’hui, les modalités de la mise en place du Socle, nous arrivent avec un préalable, que je ne discerne pas : celui

-       d’une adhésion de l’ensemble des professeurs …

-       que tout va se gérer par un logiciel … ( Évaluer n’est pas cocher ! )

-       qu’est acquise la pratique des trois évaluations: – diagnostique, formative et sommative.

-       d’une mise en place de la sixième à la troisièmes d’une pédagogie qui permet effectivement à tous les  élèves de maîtriser des compétences à leur niveau «  seuils planchers » … ( Ce sont ces seuils qui caractérisent le socle, et non pas les compétences… .)

Dans cette nouvelle organisation pédagogique :

« L’élève n’est pas dit faible ou fort mais est dit à tel seuil de maîtrise et est accompagné pour progresser sur divers seuils. Aussi, dans ce cadre, la question de l’attestation en fin de parcours n’est pas primordiale. Ce qui importe, dans la mise en œuvre du socle c’est de penser des organisations par équipes disciplinaires sur quatre ans et par équipes de niveaux (6° à 3°), qui s’inscrivent dans l’approche par compétences et qui sur la base de divers seuils planchers, permettent de disposer de divers signaux d’alerte pour différencier les apprentissage et l’évaluation.

« Dans une telle perspective, le présupposé est qu’en fin de parcours tous les élèves (sauf de très rares exceptions) seraient attestés.

« L’approche par compétence c’est « sortir du je suis nul » pour mieux attester ce que sait faire l’élève et jusqu’où, c’est favoriser des progrès de chacun en fonction de son seuil proximal de développement. Au delà d’être plus « dynamique » en pratique qu’une approche analytique de collecte de dates de réussites à des seuils planchers, l’approche que nous appelons de nos vœux nous paraît plus portée à favoriser l’engagement des élèves … «

Dans le document de la DGESCO, tout est axé sur l’attestation : cette importance à l’attestation pourrait être lue par certains acteurs, comme si dans la mise en place du socle, on n’envisageait pas qu’il soit totalement dans l’ordre de choses que chaque élève ait le socle et que cela ait du sens. L’idée sous-jacente est « si tout le monde l’a, c’est qu’on le donne ! … et ça n’a plus de valeur ».

Mais une position signifie qu’il y a confusion dans la conception du socle entre, socle seuil plancher de maîtrise parmi d’autres seuils … et socle « norme qualité »,

J’utilise l’analyse d’Alfred Bartolucci (·mi temps en collège dans une classe de 4ième AES et en 3ième d’insertion. Et ·  un mi temps au CEPEC de Lyon en formation d’enseignants ); son site http://www.pratiquemath.org est précieux …


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