[Ce billet est accompagné de musique, allez l\\\'écouter sur mon blog]
Six mois et quelques jours depuis cette rencontre, et une réalité qu’il faut regarder en face, des mots qu’il faut oser prononcer, et puis lui qu’il faut essayer d’oublier.
C’est fini.
Il est devenu distant, de plus en plus, jusqu’à n’être plus là. Il ne veut rien dire, ou avouer. Alors, par égoïsme, pour me protéger, j’ai décidé de mettre fin à cette histoire. Je dis que c’est moi, peut-être par fierté, parce qu’il est toujours moins douloureux de se dire que l’on est parti, plutôt que de reconnaître que c’est l’autre.
Quand il n’y a plus que questions, doutes, attentes, tristesse, que les moments de bonheur sont trop éphémères et les espoirs, bien qu’entretenus, trop minces, il est temps de passer à autre chose.
Fut-elle belle, cette histoire ? Oui, un peu, forcément, mais ce ne sont pas ces jours-ci que je le reconnaîtrai. Je ne vois plus que défauts, raisons d’échec inévitable, mensonges.
Alors que faire ? à quoi penser ? qu’écrire ? Si j’arrive à paraître souriant auprès de certains, ce n’est qu’illusion. Je voudrai ne rien faire, je ne supporte plus que le silence, et ce même silence m’oppresse et je fais tout pour le masquer, j’aurai à la fois envie de tout crier, et de tout taire.
Pourquoi est-ce que j’écris tout ça ici ? Pas pour votre avoir votre compassion, ou vos mots d’espoir. Je suis trop pudique. Tout comme j’étais resté discret, ici et ailleurs, sur ces six mois, je ne parlerai que très peu des raisons de cette rupture.
Si j’ai écrit cela ce soir, c’était pour me faire du bien, ou m’aider à avoir moins mal.
Pour que définitivement, je mette le mot fin à cette histoire.
Musique: Keith Jarrett, Radiance, Part VIII.