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Le naufrage du paquebot France

Publié le 21 juin 2010 par Philostrate

VestiaireRacing1941.jpg       Le feuilleton branquignolo-grotesque des Bleus en coupe du monde de football vaut toutes les séries B américaines. Théorie du complot, cinquième colonne, jalousies personnelles, paranoïa… : c'est Dallas au pays des springboks revu et corrigé par les scénaristes de X Files et du Prisonnier réunis. Dernier à voir son nom entonné par les trompettes de la renommée, bien plus mal embouchées que les barrissantes vuvuzelas : Zizou himself ! Des informations, suintant des coulisses de la délégation française comme du pus d'une plaie mal suturée, en feraient, pour d'obscurs intérêts, le maître des marionnettes ayant obtenu auprès de Domenech la tête de Gourcuff avant la pantalonnade mexicaine…

     Zizou en comploteur masqué, téléguidant Ribéry le cave et les autres révoltés du Pezula pour dicter sa conduite à Domenech ? Arrêtez, n'en jetez plus, la coupe est pleine ! Que les pénibles rebondissements des aventures de nos pieds nickelés cramponnés salissent le présent et compromettent l'avenir de l'équipe de France suffit à notre malheur. Que l'on ne salope pas aussi son passé. D'autant que des "traîtres", obsession de Patrick Evra, capitaine dépassé de ce bateau ivre prenant l'eau de toutes parts, il suffit de se pencher pour en trouver dans l'entourage des Bleus. "Traîtres" à l'intérêt supérieur du football français s'entend, ceux-là même qui, à grands renforts de grenouillages, ont contribué à maintenir Raymond Domenech à son poste après l'échec de 2008, pour mieux se lamenter et l'enfoncer aujourd'hui.

     A commencer par le DTN, Gérard Houiller. Grenouillier ou Gren… Houiller ? On peut se poser la question, tant le verbe semble avoir été inventé pour lui. Mais si, vous savez… Le petit monsieur Houiller ! Celui qui n'avait pas hésité à jeter David Ginola en pâture aux médias pour mieux masquer son échec de sélectionneur lors de la qualification ratée pour la coupe du monde 1994 aux Etats-unis ! Ce brave petit soldat de la FFF, qui, bien plus que Jean-Pierre Escalettes, notre président de fédération aux allures de pépère égaré dans une rave party, porte la responsabilité du maintien en poste de Domenech après le fiasco de l'Euro 2008… Son lobbying avait été intense à l'époque pour retourner le conseil fédéral, plus qu'hésitant à reconduire le sélectionneur. Eh bien figurez-vous que le petit monsieur Houiller, érigeant la veulerie au rang d'art, a été le premier à ouvrir le parapluie devant la débandade, amorçant dès dimanche une prise de distance avec Domenech s'apparentant à un début de tir de barrage sur une ambulance !

     Lundi matin, dans les colonnes de notre quotidien sportif national, le petit monsieur Houiller, sans doute rappelé à la raison par quelques voix "amies", s'empressait de faire marche arrière, déclarant qu'il ne s'exprimerait "sur ce qui s'est passé par rapport à la gestion de Raymond" qu'après la coupe du monde. Bien. Mais chers amis observateurs de la chose footballistique, vous qui assistez, navrés, impuissants et révoltés, au naufrage du paquebot France, soyez vigilants. Prenez garde, qu'une fois la condamnation d'Anelka et de ses comparses consommée et l'exécution en règle de Domenech rondement menée, les vrais responsables de cette catastrophe ne profitent pas d'un instant d'inattention pour monter dans la dernière chaloupe. Et s'en sortir, encore une fois, pendant que tous les autres se noieront…


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