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«Dure semaine pour la reine» mémé Kamizole avec un arrière fond de «vuvu-hélas» !

Publié le 22 juin 2010 par Kamizole

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J’emprunte mon titre au remarquable film de René Allio (1973) - «Dure journée pour la reine» - avec une Simone Signoret époustouflante. Je l’avais vu au ciné-club d’Orléans. Un vrai régal et je le reverrais avec le plus grand plaisir. Semaine fatigante car fort riche en événements, scandales et polémiques – marque de fabrique du sarkozysme - je ne vous apprendrais rien et que j’ai essayé de suivre pas à pas comme un chien limier flairant la bonne trace.

Une petite parenthèse bienvenue dimanche avec la Fête de la Rose qui s’est tenue à Cergy-Pontoise. Sympa-thique et chaude ambiance qui contrastait avec la froidure quasi hivernale. Mieux valait être bien couverte et j’avais un pull supplémentaire dans mon sac, sage précaution car j’ai déjà eu des ennuis de digestion pour avoir mangé dehors par temps froid lorsque je faisais de l’escalade avec le Club Alpin d’Orléans. Nulle envie de rentrer malade à la maison.

Je me suis aussi accordé quelques petites “vacances” en suivant plusieurs matches de football. Fort heureu-sement pour la plupart de meilleure facture que ceux de l’Equipe de France ! Je vous narrerai peut-être quand j’aurais le temps mes problèmes pour brancher le nouveau décodeur de TNT. J’ai bien failli tourner chèvre ! Cette semaine, je compte bien aller manifester dans les rangs du Parti socialiste jeudi 24 juin contre la retraite made in Woerth et Sarko. Que le diable les patafiole !

Je l’ai déjà dit, je suis très fatiguée en ce moment, travaillant beaucoup et dormant à la va comme je te pousse. Comme d’hab mais bof ! «cela passera» comme disait jadis Madame de Sévigné au sujet de la mode du café, ce en quoi bien entendu elle se trompa lourdement… ma simple consommation de mon habituel “carburant” suffisant à en témoigner… Ce n’est d’ailleurs pas cela qui m’empêche de dormir, je dois être “mithridatisée” depuis l’époque où je buvais une cafetière quand il m’arrivait de faire des nuits à la clinique ! Je n’en dormais pas moins comme une marmotte pendant les 3 heures de pause auxquelles nous avions droit.

Toujours est-il que cette dernière semaine et ce week-end furent particulièrement riches en événements, affaires, polémiques et rebondissements : j’ai déjà eu souventes fois l’occasion de dire que la vie comme l’histoire est un roman. Même douée d’une solide et fertile imagination je n’ai pu m’empêcher de penser au fur et à mesure que j’en suivais les différentes péripéties que la réalité dépassait de loin la fiction qu’aurait pu écrire sur ces sujets n’importe quel écrivain de talent à l’imagination prolixe. Un véritable thriller !

Notamment sur deux sujets que j’avais évoqués incidemment à l’occasion des rares articles que j’avais réussi à pondre dernièrement. Cot ! Cot ! Cot ! au moins avais-je eu le nez particulièrement creux en m’y intéressant… ils étaient promis à un bel avenir !

Le premier, du 16 juin 2010 où j’évoquais 3 affaires soulevées par le Canard Enchaîné dans sa dernière livraison Christian Blanc épinglé à nouveau par le Canard : il n’y pas de fumée (de havane) sans feu… et notamment le voyage de Rama Yade en Afrique du Sud, de même que ses critiques – tout à fait justifiées – à l’encontre de l’Equipe de France.

Je reviendrais plus amplement sur leur fiasco et tous les lamentables rebondissements médiatico-sportifs – si jamais le sport entendu au sens noble à encore quelque chose de commun avec cette triste pantomime ou pantalonnade à moins que ce ne fût un psychodrame - du week-end qui ne les grandissent nullement non plus que Raymond Domenech, une marionnette dans les mains d’une camarilla de quelques joueurs plus nuls les uns que les autres, au demeurant.

Le second, du 18 juin 2010 portait sur Eric Woerth et son mépris des salariés qui se sont usés à la tâche Retraites : une saloperie supplémentaire d’Eric Woerth… passée à peu près inaperçue ! et j’y épinglais incidemment son épouse, gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt. Autre sujet propre à moult rebondissements et promis à un très bel avenir dans les Gazettes. Médiapart avait opportunément levé le lièvre : Sarkozy, Woerth, fraude fiscale: les secrets volés de l’affaire Bettencourt.

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J’ai entendu hier soir annoncer que sa femme démissionnait de la société au sein de laquelle elle gérait les fonds de Liliane Bettencourt, laquelle devrait rapatrier en France les avoirs qu’elle cachait dans des paradis fiscaux… Il est bien temps ! Ces possédants – gloutocrates ! - qui n’en ont jamais assez et cherchent par tous les moyens à flouer le fisc, cependant que l’on nous tond rasibus, me foutent une solide gerbe : Liliane Bettencourt est plus proche de la tombe que du berceau et ma surveillante à la clinique disait avec beaucoup d’à propos que l’on n’avait jamais vu un coffre-fort suivre un corbillard… mais des héritiers avides, si ! Ils me font irrésistiblement penser à ces aigrefins qui essaient de spolier la veuve et l’orpheline dans «Les Corbeaux» d’Henri Becque… 1882 : rien de nouveau sous le soleil !

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Je ne pense pas que la polémique et les critiques à l’encontre d’Eric Woerth, non plus que les évidents conflits d’intérêts que j’avais déjà soulignés : ancien ministre du Budget et grand argentier de l’UMP chargé au demeurant de collecter les fonds des richissimes amis de Nicolas Sarkozy – en puissent cesser pour autant. Il aura de longtemps le cul plombé par ces solides casseroles

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et va se trouver diablement fragilisé pour imposer des sacrifices aux français en matière de retraite. Je ne plaindrais nullement ce fort vilain personnage dont j’avais souligné le cynisme de possédant à notre égard.

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Existerait-il un lien entre ces deux «affaires» qui ont occupé beaucoup de mon temps ces derniers jours ? Elles reflètent assurément une époque délétère où tout ne se fait plus qu’en considération de l’argent porté au pinacle. Les salaires et autres avantages mirobolants octroyés à une minorité de nababs – dirigeants politiques et/ou d’entreprises, banquiers et traders, sportifs de haut niveau, etc. – annihilant chez eux tout sens moral en même temps que le sens de la mesure et le rapport qui devrait exister entre efficacité et salaire.

Un dirigeant de multinationale qui met son entreprise au bord de la faillite n’en exige pas moins une exorbitante prime de départ assortie d’une non moins faramineuse «retraite-chapeau», etc. De même, les Bleus qui perçoivent des salaires exorbitants pour taper dans un ballon, veulent être logés dans des palaces et malgré leur calamiteuse Coupe du Monde défendront certai-nement leurs primes bec et ongles.

Je ne saurais dire si «l’affaire Woerth» déclenche autant les sarcasmes de la presse internationale mais la presse française autant qu’étrangère se déchaîne contre les Bleus. Le titre qui aura fait florès après la défaite devant le Mexique et que j’ai aperçu sur BFM-TV, en page intérieure de l’Equipe : «La pelle du 17 juin»… On pourra y ajouter le râteau

:)

Comment sommes-nous passés de l’épopée formidable de 1998 avec l’Equipe de France «black-blanc-beur» conduite par Aymé Jacquet qui avait séduit la grande majorité des Français – à l’exception notable du FN - à cette lente mais continuelle dégradation, d’abord avec Roger Lemerre, puis jusqu’à aujourd’hui sous la houlette de Raymond Domenech qui aura tout raté ?…

Roselyne Bachelot nous la jouait hier ravie de la crèche – tous ensemble derrière l’Equipe de France - et parle aujourd’hui d’un audit ! Comme s’il y avait besoin d’un audit pour voir et comprendre les raisons de ce fiasco : un entraîneur qui s’obstine dans des mauvais choix tactiques, fait surtout confiance à des bras cassés et se laisse mener par le bout du nez par ceux-ci. La meilleure preuve en étant qu’il a lu le communiqué par lequel les joueurs – prétendument tous d’accord… mon œil ! – s’insurgeaient contre le renvoi d’Anelka et refusaient en conséquence de s’entraîner : grève des trop payés ! Je l’ai entendu hier soir avouer qu’il avait eu tort de ne pas préciser alors qu’il n’était pas d’accord avec les joueurs. Rarement le terme de «bouffon» n’aura eu meilleure application !

C’eût été en effet un moindre mal. D’une part, il n’était absolument pas dans son rôle de sélectionneur : en toute logique il eût dû laisser Evra - le capitaine de l’équipe et le meneur de cette fronde, «cabale des Importants» new look - lire ce communiqué. D’autre part, cela démontre à l’envi son peu d’autorité sur ce groupe. Domenech n’est qu’une marionnette aux mains de cette camarilla – Evra, Abidal, Gallas et surtout Ribéry – qui entendaient imposer leurs choix au sélectionneur… Le monde à l’envers ! C’est surtout Yoann Gourcuff – joueur de talent mais bête noire de Ribéry – qui en aura fait les frais. A cela une raison très simple : il est plutôt beau gosse, intelligent, joueur talentueux et bien éduqué…

Autant de qualités qu’à l’évidence ne possède pas Ribéry ! qui aurait plutôt une tête à “claque”

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permettez-moi de ne pas expliciter mon jeu de mot. Comprenne qui pourra : c’est dans le dico, du moins mon Robert. Je pense et espère qu’il aura définitivement scellé son épopée en Equipe de France. Out ! De surcroît, de retour en France, il devrait connaître sans doute quelques démêlés avec la justice pour ses frasques qui ont défrayé la chronique. Mais peut-on s’attendre à autre chose quand on fréquente des milieux interlopes ?

Rama Yade avait autrement de clairvoyance que Bachelot en déclarant le 7 juin 2010 sur Radio J : “J’attends que l’équipe de France nous éblouisse par ses résultats plutôt que par le clinquant des hôtels. Moi, je les ai appelés à la décence en temps de crise” avais-je lu sur une dépêche de l’AFP du 14 juin 2010 La guerre froide se poursuit entre Rama Yade et les Bleus. Cet étalage de fric - un hôtel à 589 euros la nuit par chambre – était en effet une insulte à l’égard de la grande majorité des Français qui subissent la crise économique et sociale de plein fouet et s’inquiètent pour l’avenir proche.

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Il n’est donc guère étonnant qu’avant le match de la dernière chance qui doit se jouer cet après-midi contre l’Afrique du Sud, les Français prévoient l’échec des Bleus à une forte majorité… de toutes façons leurs chances sont tellement minces qu’il faudrait un extraordinaire concours de circonstances en raison de la différence de buts. Le Mexique a 2 buts d’avance – leur victoire contre la France – alors que symétriquement, l’équipe de France compte – 2 buts : leur défaite contre le même Mexique qu’ils devraient rattraper pour autant que de leur côté le Mexique et le Paraguay qui jouent au même moment ne fassent pas match nul…

Hypothèse dans laquelle la France serait éliminée d’office. Dans le cas contraire, la France devrait marquer de 3 à 4 buts selon les cas de figure. Et encore ! Plus ces deux équipes marqueront de buts l’une contre l’autre, plus le cas des Bleus s’aggravera…

Autant dire mission impossible et je pense qu’une grande majorité des Français écœurés par leur attitude préfèreraient les voir remiser leurs crampons dès ce soir. Moi la première et je me réjouirais d’ailleurs d’une victoire de l’Afrique du Sud : un petit lot de consolation pour l’élimination inéluctable dès le premier tour des Bafanas-Bafanas.

«Qui sème le vent récolte la tempête»… Le désamour est totalement consommé entre les Français et les Bleus. Un peu à l’image de Nicolas Sarkozy dans l’opinion publique. Trop c’est trop ou tant va la cruche à l’eau qu’elle se casse.

Dire que ces deux sujets m’ont beaucoup occupée relèverait de l’euphémisme. La méthode Kamizole – chercher le maximum d’informations importantes dans les médias et en garder trace dans des dossiers – est fort chronophage et sans nul doute, fatigante. Mais je ne sais pas travailler autrement et je suis lente, désespérément lente. Cela n’est pas nouveau et naguère une amie s’étonnait que je réussisse quand même, en dépit de ma lenteur, à obtenir de bons résultats pour mes études.

Mais ceci explique sans doute cela et tient peut-être à mes origines paysannes : je creuse mon sillon patiemment mais sûrement. Les graines que je plante n’en prennent que mieux racine, particulièrement dans ma mémoire. Que j’ai la chance d’avoir bonne. Notamment quand j’ai lu ou vu quelque chose. Je suis sans doute fort anachronique à une époque emportée par la furie de la vitesse. Clio m’a signalé un article sur le sujet mais je n’en ai pas les références. Aller toujours plus vite pour foncer dans le mur ?

Toujours est-il que bien qu’une information chasse l’autre à une vitesse effrayante je préfère néanmoins prendre mon temps. Celui de la réflexion et ensuite de l’écriture. Soigner le fond autant que la forme. «Cent fois sur le métier» recommandait mon père à la suite de Nicolas Boileau… «Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage» (La Fontaine, Le lion et le rat, Livre II, fable 11). Nos prétendus «grands» - qui ne sont en fait que des larves malsaines nourries de la misère qu’ils imposent au reste du corps social – devraient d’ailleurs méditer ces deux lignes : «Il faut autant qu’on peut, obliger tout le monde, On a souvent besoin d’un plus petit que soi»… Plutôt que mépriser et maltraiter les petits qui les enrichissent.

Sur tous ces scandales, Nicolas Sarkozy quasi a joué le muet du sérail. Profil bas. Lui qui se mêle de tout dans les moindres détail – j’y reviendrais plus tard et en détail s’agissant de sa volonté d’influer sur le choix du repreneur du Monde, ce qui m’a bien évidemment fort courroucée – quand il n’envoie pas Fillon au charbon sur les sujets qui fâchent, a cette fois délégué à Eric Woerth la responsabilité d’endosser la légitime colère des Français – 60 % seraient opposés à la retraite à 62 ans – et à Roselyne Bachelot celle d’éteindre l’incendie provoqué autant par la débâcle des Bleus que leur attitude indigne, notamment après l’exclusion d’Anelka.

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Totalement justifiée : «va te faire enculer, fils de pute» aurait-il proféré à l’intention de Raymond Domenech qui lui reprochait de n’avoir pas suivi ses consignes de placement en pointe de l’attaque. Parmi les critiques les plus acerbes, que j’ai lues dans Le Monde du 19 juin 2010 “Anelka ne doit plus jamais porter le maillot de l’équipe de France” dixit Michel Hidalgo qui fut un sélectionneur de talent (1978-1984) «L’insulte d’Anelka est méprisable (…) A mon avis, il ne portera plus jamais ce maillot. Ces propos sont consternants».

Just Fontaine - joueur aussi mythique que Raymond Kopa dans les années 50-60 auquel il succéda au Stade de Reims – et qui sait sans nul doute mieux qu’un Ribéry ou un Anelka ce que marquer des buts sous le maillot de l’Equipe de France veut dire : 52 ans après la Coupe du Monde de Football en Suède (1958) il reste le recordman absolu des buts marqués dans une phase finale : 13 buts en 6 matches et encore n’y avait-il été appelé qu’en tant que remplaçant ! est à presque 77 ans encore plus féroce dans ses jugements :

«Ce qui arrive à l’équipe de France est débile, lamentable, pitoyable. Il faut virer Anelka (…) Pour en avoir dit beaucoup moins que ça à Henri Michel, Eric Cantona n’a plus jamais rejoué en Equipe de France. Et Cantona, malgré ses humeurs, c’était quand même autre chose sur un terrain ! (…) Anelka est un ingrat, en plus. Domenech lui a conservé sa confiance malgré ses piètres prestations depuis cinq matches. Et contre le Mexique, encore, au lieu d’aller en pointe comme on le lui demandait, il a préféré aller em… tout le monde au milieu rien que pour le plaisir de montrer sa technique. Parce qu’il n’a plus que ça (…) Le pire, c’est que Gourcuff en a été victime. Le seul joueur intelligent qui sache faire une passe en profondeur précise. C’est débile !».

Je partage totalement son avis sur Gourcuff. Mais les pauvres petits c… qui veulent sa peau – surtout Franck Ribéry ! - en seront très certainement pour leurs frais. Parce qu’à mon avis, Laurent Blanc qui devrait être le prochain sélectionneur de l’Equipe de France n’aura pas besoin de l’audit de Roselyne Bachelot pour virer la bande de trouduc qui entendaient y faire leur loi. De plus, il connaît très bien Yoann Gourcuff ainsi que Marc Planus, très certainement un des meilleurs défenseur central français du moment – pourquoi Domenech l’a-t-il laissé sur le banc de touche ? mystère et boule de gomme ! - puisqu’il a été leur entraîneur à Bordeaux jusqu’à la fin de la saison.

Plutôt que de faire profil bas, Evra et Ribéry se sont lancés ce week-end dans la “chasse aux sorcières”… Entendre le “traitre” qui avait fait “fuiter” les injures d’Analka à l’égard de Raymond Domenech. Si elles n’avaient été pas rendues publiques, il n’est pas certain qu’Anelka eût été renvoyé de l’Equipe de France. Domenech se serait aplati comme une limande une fois de plus. Ils ont accusé le préparateur physique Robert Duverne qui en était presque venu aux mains avec Evra… Mais selon Le Figaro Duverne «n’est pas la taupe». D’après un journaliste de l’Equipe, ce serait quelqu’un parmi les joueurs ou le staff qui en aurait parlé à un proche, lequel aurait ensuite divulgué l’information.

Qui ? that’s the question. Vous pensez bien que le journaliste ne va pas dévoiler ses sources ! Le plus inquiétant me semble toutefois la réaction d’Evra : “le problème de l’équipe de France n’est pas Anelka mais le traitre qui est parmi nous. Il faut éliminer ce traître du groupe”. Le terme même d’élimination fait froid dans le dos. Revolver, poison ou tacle assassin ? Yves Thréard, journaliste du Figaro parlait de voyous. Je pense qu’il n’est pas loin de la vérité pour certains.

J’ai lu sur 20 minutes du 19 juin 2010, entre autres articles que Nicolas Sarkozy, en déplacement à Saint-Pétersbourg : on se demande quand il est présent à l’Elysée entre ses perpétuels voyages à l’étranger, vachement bon pour son “bilan carbone” – sans compter les finances publiques – et ses non moins dispendieux et fréquents déplacements en province… aurait jugé les propos de Nicolas Anelka «inacceptables»

Ouaip ! Mais entre le dire et le penser ? Je l’ai vu faire cette déclaration sur BFM-TV et je peux vous garantir qu’il a eu un demi-sourire qui démentait totalement la gravité qu’il voulait donner à son propos. Se souvenir que Sarko est connu pour être «l’homme qui rigole dans les cimetières»… La façade et l’arrière cuisine où il ne faudrait pas aller faire une enquête de propreté

:)

C’est sans doute en raison de sa débordante activité – il avait participé à Londres à la commémoration de l’appel du 18 juin et nous savons également que le week-end c’est jour de “relâche” pour ce piètre acteur - qu’il aura attendu ce lundi 21 juin 2010 pour aller se recueillir dans le Var et notamment à Draguignan. Des fois qu’on lui aurait demandé de prendre un balai et une serpillière pour aider les sinistrés à nettoyer leurs maisons ?

J’ai eu beau avoir suivi les actualités sur BFM/TV depuis mercredi dernier je n’ai pas vu que Jean-Louis Borloo non plus que Chantal Jouanno aient fait le déplacement la semaine dernière, ce qui n’eût pas manqué d’être signalé avec images à l’appui. Sans doute à classer parmi les mystères de “l’écologie bleue”… Canada Dry et sans intérêt en dehors des campagnes électorales.

Il me souvient que naguère Dominique Voynet avait été méchamment épinglée pour ne pas s’être déplacée immédiatement sur les côtes de l’Atlantique après le naufrage de l’Erika le 13 décembre 1999 et - surtout ! – avoir osé déclarer que «n’est pas la catastrophe écologique du siècle». Erreur de com’ à n’en point douter… Sans doute cela ne sert-il pas à grand chose – elle ne serait pas allée enfiler bottes et combinaisons non plus qu’elle aurait pris une pelle - mais les populations dans le désarroi n’en sont pas moins sensibles à l’attention des ministres.

J’ai beau être d’une férocité sans faille quand je m’attaque à tous ces “1-con-pétants” suffisants et méprisants à l’égard des petites gens, je ne suis pas du tout comme Sarkozy dotée d’un cœur de pierre mais rarement avare de sa compassion de pacotille. Parce que j’aime les petites gens et que leur sort m’importe autrement que ceux de nos prétendues élites. Je n’ai pas honte d’avoir un cœur de midinette et que les larmes me soient venues aux yeux en découvrant ces images de dévastation, en écoutant les rescapés, en ententant le nombre de morts et de disparus croître d’heure en heure. Des vies brisées et tout ce que je peux supposer dans leur entourage de stupéfaction, de douloureuse incompréhension. Le ciel leur tombant sur la tête.

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Nicolas Sarkozy reprend son antienne favorite depuis la tempête que la tempête Xynthia avait dévasté les côtes de la Vendée et de Charente-Maritime : «il n’y aura plus de construction dans les zones à risque»«tant qu’il sera président !» (air aussi connu). A lire sur Le Figaro du 21 juin 2010 Fin des constructions en zone à risque ?.

Va-t-il nous pondre encore des «zones noires» au grand dam des populations qui n’ont plus que leurs yeux pour pleurer ? Pourquoi aussi a-t-il fallu attendre ce mardi pour un arrêté de catastrophe naturelle ? Parce que le grand chef n’était pas là… alors que l’on nous annonçait sa signature par François Fillon dès jeudi ou vendredi.

Il n’empêche. Encore une fois, la conjonction d’un phénomène météorologique d’une ampleur exception-nelle, d’une géologie très particulière – sous-sol dit “karstique” avec de nombreuses cavités qui retiennent les eaux - et d’une urbanisation au total mépris des précautions semblent bien être à l’origine de l’intensité des dégâts et surtout – c’est le plus important – du nombre de victimes. Il me semble qu’un autre facteur conjoncturel ne doit pas être oublié, à savoir que le Sud de la France a connu cet hiver 3 ou 4 épisodes neigeux très importants et fort inhabituels dans ces contrées. Qui dit abondante neige en hiver dit forcément abondante fonte au printemps…

Les mêmes images de désolation que sur la côte Atlantique après le passage de Xynthia. Alors qu’il existe une carte de France des risques, connus de longue date pour la plupart. Mais comme toujours en France, il est urgent de ne rien faire. Surtout quand les préoccupations économiques, en premier lieu celles des promoteurs et de ceux qui accordent les permis de construire prennent le pas sur les questions de sécurité des populations. Les précédents en matière d’inondations dévastatrices ne manquent pourtant pas : Nîmes en 1988, Vaisons-la-Romaine en 1992, crues de la Somme en 2001, crue de la Virloude à Sommières dans le Gard en 2002. Parfois aussi meurtrières, toujours catastrophiques.

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On nous dit périodiquement que les pouvoirs publics prennent toutes les mesures pour éviter une inondation à Paris aussi catastrophique que le fut celle de 1910. Tu parles ! D’abord, les protections qu’ils envisagent concernent uniquement les bâtiments de l’Etat. La population ? Poser la question, c’est y répondre…

Ensuite, ils ne tiennent précisément aucun compte de l’urbanisation galopante non seulement de nombreux quartiers où la densité de construction a considéra-blement augmenté en cent ans mais aussi celle des banlieues proches ou plus lointaines. Plus on enserre le lit d’une rivière en ne laissant aucune place à des territoires non construits où les crues pourraient s’épandre, plus on favorise les inondations en aval. Enfin, les nombreux tunnels – métro, RER, train, routiers, etc. - qui n’existaient pas à l’époque et deviendront autant de poches de rétention des eaux. Il suffit de voir comment ils régulièrement sont inondés aux moindres pluies d’orage un peu importantes.

Sans omettre deux autres facteurs non négligeables. A savoir d’une part que si le Nord de la capitale avait été aussi touché en 1910, notamment le quartier de la Gare Saint-Lazare, c’est précisément parce que la Seine y retrouvait son lit d’origine et d’autre part, l’on n’aura garde d’oublier la Bièvre qui se jette dans la Seine sur la rive Sud. Or cette rivière a été totalement recouverte dans sa partie parisienne – elle traverse les Ve et XIIIe arrondissement et portait le nom de «Ruisseau des Gobelins» en 1787 – et ne retrouve un parcours à l’air libre qu’à partir d’Antony.

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Je vous laisse. Je regarderai tout à l’heure le très certainement dernier match des Bleus en Afrique du Sud. Il m’étonnerait que les trompettes de la renommée saluent leurs exploits. Quand bien même porteraient-elles le nom que j’ignorai jusqu’au début de ce Mondial de «vuvuzelas»… lequel est sans doute destiné à faire florès ? Je souhaite toutefois que nous gardions le terme pour mémoire mais sans importer l’instrument ! les «vuvuzelas» sont absolument crispantes et insuppor-tables à l’oreille ! A plein régime, elles m’évoquent irrésistiblement le bourdonnement d’un nid de frelons.

Ceci dit, pour chanter les “exploits” des Bleus, mieux vaut écrire “vuvuz-hélas”

:)

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